Mgr Michel Aupetit a été interrogé sur RCF concernant la discussion du projet de loi bioéthique au Sénat :
“on pouvait penser que les sénateurs avaient une certaine forme de sagesse, et qu’on pouvait compter sur une certaine réserve de leur part. En réalité, il y a une aggravation du texte. On a l’impression qu’il y a une perte totale de conscience. […] On est en train de dériver totalement“.
L’archevêque de Paris revient également sur l’objection de conscience.
“Ce n’est pas un droit, c’est un devoir. Le médecin devient un prestataire de service qui refuse quelque chose. Ce n’est pas tout à fait comme ça que se passe la médecine”.
L’archevêque de Paris ne précise pas s’il manifestera :
“Chacun son travail. Mon travail à moi, c’est de dire une parole, lorsque quelque chose ne va pas. Ceux qui n’ont pas la parole, il faut qu’ils s’expriment d’une autre manière : les réseaux sociaux, les manifestations. La manifestation est une façon de s’exprimer“.
Avant d’être ordonné, Mgr Michel Aupetit était médecin. Pour lui, la fonction de médecin évolue au fil de ces lois.
“Autrefois j’avais le sentiment qu’il y avait une relation médecin-malade basée sur une confiance mutuelle. On est en train de faire glisser la médecin vers une prestation de service, un phénomène contractuel. Je paye, j’ai droit. Je crois que le médecin met sa compétence au service d’un autre dans le cadre d’une relation de confiance mutuelle“.“Si on permettait aux gens de s’intéresser vraiment, les gens se réveilleraient en conscience. Ils ne voient pas réellement quel est le problème. On verra dans cinquante ans les problèmes, comme cela s’est posé pour d’autres choses, comme l’anonymat des dons de gamètes. Il faut anticiper les problèmes, ne pas les subir. Et c’est ce que l’on essaie de faire“.
Dans un éditorial de La Croix, Guillaume Goubert précise que
ces manifestations sont utiles car elles attirent l’attention sur un dossier aujourd’hui occulté par d’autres sujets, en tête desquels la réforme des retraites