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Pour les tribunaux, la contraception dans le mariage est officiellement la norme

… et gare à celui qui s’en éloigne. La 2e chambre civile de la Cour d’Appel de Nîmes a rendu le 21 mars 2007 un arrêt dans un cas de divorce, dont le passage suivant est un extrait :

En l’état des moeurs et des moyens de contraception existant dans la société française contemporaine, la conception d’un enfant par un couple marié doit relever d’un choix conjoint et d’un projet commun. En conséquence, constitue de la part de l’épouse un manquement au devoir de loyauté que se doivent les époux, le fait pour celle-ci d’avoir entamé une nouvelle grossesse – réduisant ainsi son mari au simple rôle de géniteur – alors qu’elle ne pouvait ignorer que ce dernier ne souhaitait plus avoir d’enfant, suite au traumatisme subi par le décès de deux de leurs enfants, quelques mois après leur naissance.

Au-delà des aspects humains douloureux que laisse deviner l’arrêt, on assiste ici à un retournement complet de la réalité du mariage. Selon les termes de Gaudium et Spes, cité par le CEC (§1652) :

"C’est par sa nature même que l’institution du mariage et l’amour conjugal sont ordonnés à la procréation et à l’éducation qui, tel un sommet, en constituent le couronnement "

Henri Védas

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