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Un baiser mensonger pour masquer le refus du dialogue

A la suite d'un "kiss-in" de militantes devant le happening de Marseille mardi, Alliance Vita communique :

"Libre à quelques militants de répondre par la technique bien connue du kiss-in :
nous ne contestons à aucune institution le droit de manifester, ni à
quiconque le droit de « embrassez qui vous voulez », entre adultes
consentants. Libre aussi à certains journalistes de monter en épingle la
réaction de deux femmes, sujets d’une photo qu’elles veulent
emblématique. Mais que ce baiser soit utilisé pour transformer nos rassemblements en démonstration homophobe, cela, nous ne l’acceptons pas. Des
appels à la détestation et des injures émergent sur la toile
. Pour
résumer la position de VITA : zéro haine. Zéro violence. Un souci de
justice. Et la demande d’un minimum de déontologie pour analyser
certaines provocations qui relèvent du classique « marketing de
l’embuscade
 »."

Philippe Arino analyse avec justesse cette photo :

"Belle illustration inconsciente de l’idolâtrie médiatique qui
a capturé depuis bien longtemps le cœur et le cerveau lobotomisé des
militants pro-mariage et de leurs suiveurs sociaux bisexuels/gay
friendly…
Je dis « lobotomisé » car ceux qui défendent la beauté et le
caractère « ultra-subversif » de cette photo ne veulent pas l’analyser,
parce qu’elle montrerait au grand jour leur naïveté, leur arrivisme
adolescent, leur orgueil mal placé de militants-moutons
(si
politiquement corrects dans leur démarche anti-politiquement correcte
!). À bien y regarder, cette image encensée par un certain nombre
d’adolescents attardés homosexuels – et il est vrai que ça compose le
gros des troupes LGBT ! – donne pourtant toutes les preuves qu’elle est
une mascarade, une image mensongère de l’Amour
. D’ailleurs, les deux
filles qui ont posé pour ce kissing « improvisé » ne sont pas réellement
en couple
. Elles l’ont avoué elles-mêmes à la revue « Têtu
» aujourd’hui. C’était une union de circonstance, un défi entre potes […] un
couple de l’instant (dans le sens du paraître, de l’artifice, d’«
instantané photographique »), fabriqué de toutes pièces par un
exhibitionnisme opportuniste et par une rébellion bon marché
[…].

Le plus fascinant, c’est que la « photo-événement » porte en elle les
marques objectives de sa propre vanité, superficialité, prétention et
violence (eh bien oui : les pastiches d’amour, même rigolos, peuvent
être violents !) :

1 – Concrètement, ce n’est pas l’homosexualité qui y est défendue
(quelle naïveté des communautaires homosexuels que de croire le
contraire !) mais une bisexualité adolescente, une immaturité sexuelle,
un goût du scandale facile
. […]

2 – Ce n’est pas l’amour homosexuel qui est défendu, mais une pulsion
du moment,
certes enveloppées de bonnes intentions (sensuelles,
ultra-politisées, voire même humoristiques puisqu’une des deux Lolita
bobos esquisse un sourire de complaisance en provoquant ceux qu’elles
définissent intérieurement comme des «vieux cons homophobes»). En aucun
cas nous avons affaire à une démarche libre et aimante. Paradoxal,
surtout venant de ceux qui chantent « l’amour » à tue-tête…

3 – Ce n’est pas la liberté humaine qui est défendue ni un amour
concret des différences qui est montré, étant donné que les deux filles
ressemblent à des jumelles (même look, même sac à main, même coiffure,
même visage à l’écran), qu’elles illustrent un rejet de la différence
(non seulement des sexes, mais aussi de la différence des générations –
le conflit générationnel est criant sur ce cliché – et des espaces –
pudeur et interdits, out !), qu’elles rejouent en actes la
violence de l’excès de similitudes, qu’elles sont le reflet de la
société de consommation la plus banalisée et asservissante
qui soit (cf.
la cannette de Schweppes à la main).

4 – Enfin, ce geste du baiser est plus violent qu’il n’y paraît car
il n’est pas un appel au dialogue avec les personnes auxquelles il
s’oppose
. Les filles, en s’embrassant à pleine bouche, se clouent le bec
pour mieux clouer le bec aux autres, et mimer sur elles-mêmes la douce
tyrannie de censure qu’elles leur imposent. […] Ceux qui la récupèrent affichent leur propre absence de pensée, de compréhension, ainsi que leur refus du dialogue. […]"

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5 commentaires

  1. Si ces commentaires pertinents avaient été tenus par qui que ce soit d’autre que Philippe Arino, imaginez les réactions du politiquement correct!
    Mais faire partie de certaines minorités autorise à dire haut et fort ce que la majorité des citoyens de base n’a plus le droit d’exprimer! C’est cela l'”égalité” républicaine.
    Enfin, le principal est que certaines vérités puissent encore être entendues.

  2. Il y en a assez de la grossiereté la plus basse, de cette obsession pour le sexe, du discours vulgaire et intoxiqué qui l’accompagne.
    La perversité des moeurs est un péché des plus graves dont ces pauvres filles comme leurs amis n’ont surement pas conscience. Voila le drame.

  3. Comme le disait parfaitement l’abbé qui prêchait dimanche à la chapelle de la PSSP de Versailles dimanche dernier, il ne faur pas combattre le monde avec les armes du monde. Sinon , il arrive ce qui est arrivé à Marseille !!!

  4. Ce baiser est-il susceptible d’être fécond ? Va-t-il fonder un foyer avec enfants ? Ou va-t-il se terminer comme l’affaire de Canson ?

  5. Moi, j’aime le traitement que les Russes réservent à ce genre de mascarades impudiques! Ils ne s’embarassent pas de longs discours.

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