C'est la question que pose Pierre-Olivier Arduin :
"(…) il apparaît de plus en plus que le dispositif du bébé-médicament voté dans la précipitation en 2004 est loin de faire l’unanimité. Pourquoi ne pas l’abroger ? (…) La technique biomédicale repose sur la mise en œuvre d’une fécondation in vitro classique au cours de laquelle les ovocytes, ponctionnés après une hyperstimulation ovarienne, sont fécondés par les spermatozoïdes du père. Dans ce cas cependant, l’assistance médicale à la procréation a pour unique but de conduire à la conception d’un panel d’embryons aussi large que possible afin de pratiquer un double diagnostic préimplantatoire au troisième jour de leur développement (…)
- Un DPI pour s’assurer que l’embryon n’est pas porteur de la maladie (…)
- (…) Le second test a pour objectif de sélectionner, parmi les embryons non porteurs de la maladie triés au préalable (…)
Les difficultés cumulées ont amené plusieurs spécialistes à parler ouvertement des faux espoirs donnés à l’opinion publique, tant les chances de réussite sont infimes. Le docteur Stéphane Viville, praticien aguerri du DPI en France, va même plus loin :
« C’est une faute déontologique, à l’heure actuelle, de vouloir proposer cela aux couples. Malheureusement, dirais-je, il y a eu des exceptions qui ont marché. Mais ce sont pour moi des exceptions qui confirment la règle, à l’heure actuelle en tout cas. Je crains qu’on ne fasse une offre irréaliste à des couples qui sont déjà très éprouvés, ce qui risque de les enfoncer encore plus. » (…)
Cette pratique soulève des enjeux éthiques (…)
- Le premier point concerne le sort des embryons sains dont les critères d’histocompatibilité ne répondraient pas aux attentes des biologistes (…) Les protagonistes savent en toute connaissance de cause qu’ils ne garderont pas ces embryons jugés par définition inutiles. Ici, l’équipe des biologistes de la reproduction sait que statistiquement le gâchis sera lourd après avoir obtenu un embryon « sur mesure ». Les spécialistes estiment en effet qu’une quinzaine d’embryons en moyenne sera laissée pour compte une fois obtenu l’enfant au génotype adéquat (…)
- En revanche en cas de succès, les embryons indemnes sont exclus de facto du projet parental (…)
- Quant aux embryons malades, comme dans tout DPI, le couple peut consentir qu’en lieu et place de leur destruction, ils soient donnés aux scientifiques (…)
- D’autre part, la procréation humaine est détournée au profit du projet de création d’un être humain dont la « mission » principale est d’être un médicament (…)
Le danger de chosification de l’être humain est ici très présent, heurtant de plein fouet le grand principe kantien : "Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours et en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen" (…) Les choses ont un prix, l’homme a une dignité, loi fondamentale de notre civilisation. "
Annie
Les médecins n’en ont pas conscience, mais ils ne sont plus médecins : ils ont foulé aux pieds le serment d’Hippocrate depuis longtemps.
Ils ont accepté l’avortement remboursé, depuis 1982 ? 1983 ? je ne me souviens pas de la date exacte mais je suis certaine que c’est François Mittérand qui l’a mis en place.
Les femmes qui avortent, se demandent-elles ce que deviennent les corps atrocement mutilés des embryons ? Ils sont jetés à la poubelle. Jamais, jamais, les hommes ne sont tombés aussi bas depuis l’aube des temps.
Les anciens enterraient leurs défunts avec respect et les païens antiques étaient plus humains que nous. Pourquoi ? ils ne trichaient pas : ils ne voulaient pas faire croire au monde qu’ils étaient excellents, évolués, civilisés, qu’ils avaient atteint le plus haut degré de civilisation. Ils employaient la force mais ils le savaient.