Libération rapporte le cas d’un homme qui attaque en justice une femme pour «faute» et demande réparation, car elle a gardé un enfant dont il ne voulait pas. Il se sent «piégé» : «Il n’y avait aucun doute qu’elle utilisait un moyen de contraception.» En 1993, elle l’assigne en justice pour une reconnaissance en paternité. En 2000, la justice le reconnaît officiellement comme le père et le condamne à verser une pension alimentaire. Mais lui attaque la femme pour faute. Selon lui, les femmes qui ont «le pouvoir exorbitant» de choisir si elles font des enfants. Le 21 mars 2006, la cour d’appel d’Orléans le condamne à 10 000€ de dommages et intérêts :
"le simple fait de devenir père, même sans l’avoir recherché, ne saurait être considéré comme un fait dommageable […] Tout homme qui accepte des rapports non protégés encourt […] la possibilité d’une procréation."
Réaction, toujours dans Libération, d’Eric Zemmour :
"Autrefois, les hommes étaient des prédateurs et les femmes des proies que la société devait protéger. Quand une femme tombait enceinte, l’homme devait réparer en l’épousant. Il était obligé de prendre ses responsabilités.
Les années 70 ont créé une rupture. La pilule a tout changé. Les hommes ont cessé de faire attention, tandis que les femmes ont lancé ce slogan qui me scandalise: «Notre ventre nous appartient», ce qui revient à dire qu’elles ont droit de vie et de mort sur leurs enfants. Donc elles se sont mises à procréer comme elles voulaient."
Add. : rappelons qu’une autre cour d’appel avait récemment statué en sens constraire. (HV)