Le père Dorado, éditeur du livre «Demeurer dans la vérité du Christ : mariage et communion dans l’Eglise catholique» sur le mariage explique que l’enseignement de l’Evangile sur le divorce n’est pas rude ni méchant, mais une forme d’amour à la fois douce et ferme visant au salut des âmes. Miséricorde, vérité et justice doivent être en accord.
Un changement dans la discipline de l’Eglise introduirait la confusion devant la nature du péché et la contrition.
« Soyons clair, nous sommes tous pêcheurs, et ne démarquons pas les divorcés remariés civilement parce qu’ils pêchent. Nous pêchons tous. Les catholiques qui pêchent peuvent aller se confesser, être absous parce qu’ils regrettent leur péché, et prendre la résolution de ne plus pêcher. Nous ne pouvons pas permettre aux catholiques civilement remariés de recevoir une absolution sacramentelle sans qu’il y ait ferme résolution de mettre fin aux relations sexuelles, alors que sous les yeux du Christ ils sont encore mariés à leur premier conjoint. C’est ce qui rend le sacrement de pénitence inaccessible pour eux ».
Le Cardinal Kasper avertit du danger d’une vie « rigide » et rappela que l’Evangile n’est pas un « code pénal » ; Dorado répond :
« l’Evangile n’est pas un code pénal, mais c’est un code de loi divine et nous devons établir une distinction entre les lois humaines, les lois que l’Eglise instaure, et les lois divines. Lorsque Jésus dévoila son enseignement sur le mariage, il déclencha l’incrédulité chez ses disciples. Il leur expliqua que Moïse avait permis le divorce à cause de leur dureté de cœur, et ajouta qu’au commencement il n’en était pas ainsi. (Mat 19) Puis Jésus leur renvoya à Gen 2, 24, où l’on trouve l’enseignement originel de Dieu sur le mariage. Si Jésus cite les écritures pour corriger une pratique erronée et permissive du divorce, alors Il serait un fondamentaliste ? Jésus est-il rigide ? »
Avec quel sérieux regardons-nous l’Evangile ? que reste-t-il de l’Evangile si nous commençons à barrer des choses que Jésus a dites parce que nous ne voulons pas leur donner une interprétation ‘fondamentaliste et rigide’ ?
La miséricorde est un autre mot clé du débat :
« nous avons à prendre garde de ne pas confondre miséricorde et sentimentalisme ou romanticisme. Parfois l’amour est un amour de fermeté. Aussi nous trouvons la miséricorde en nous soumettant à la volonté du Christ, chacun de nous commençant par se regarder soi-même en tant que pêcheur appelé à se convertir et à opérer des changements dans sa vie.»
Le père Dorado exprime son espoir des bons fruits du synode sur la famille.
« Les thèmes du mariage et de la famille concernent tous les catholiques, et je pense qu’une partie de ce que le Pape François veut faire est mettre l’accent sur le rôle positif de la joie dans la vie chrétienne. »