Chers amis,
L’automne arrive et, avec lui, le combat sur la loi de bioéthique pour lequel nous nous préparons depuis plusieurs mois – et qui ne se limite pas, n’en déplaise à la « grande presse », à la « PMA sans père ».
Je reviendrai prochainement sur les armes proprement politiques. Je vous rappelle simplement en passant qu’au Salon beige, nous allons fortement insister sur l’action locale – à la fois pour éviter le rouleur compresseur du lobby de la culture de mort (beaucoup plus fort que nous au plan national… mais beaucoup moins fort que nous au plan local !) et parce qu’à moyen et long terme, l’engagement local, plus discret que l’agitation nationale, est considérablement plus efficace et surtout plus compatible avec les exigences du principe de subsidiarité, principe cardinal de l’action politique catholique.
Vous pouvez relire ce que j’écrivais sur le sujet au début de l’été et vous pouvez vous inscrire pour rejoindre d’autre militants de la culture de vie autour de chez vous:
Cependant, aujourd’hui, ce n’est pas exactement de l’action politique que je souhaiterais vous parler. Ou, plus exactement, c’est du but ultime de notre action politique : si nous luttons contre la culture de mort et, notamment, contre le lobby euthanasique et le lobby homosexualiste, c’est parce que nous luttons pour la vie et la dignité de la personne humaine – y compris, bien sûr, et principalement, dans sa dimension spirituelle qui la rend capable de connaître, d’aimer et d’adorer son Créateur. Nous sommes viscéralement attachés à la Royauté sociale du Christ car aucune loi, aucun régime ne peut durablement respecter la dignité de l’homme sans reconnaître d’abord, et d’un même mouvement, les droits de Dieu. Nous n’avons pas attendu les « immortels principes » de 1789 pour reconnaître des droits naturels à l’homme ; mais nous refusons, nous, que ces droits soient accordés par un parlement au gré des majorités politiciennes. Nos droits naturels naissent de la loi naturelle, issue de la Sagesse créatrice de Dieu, c’est-à-dire du Christ Lui-même. Le vrai débat politique n’est pas entre centre gauche et centre droit, pas même entre mondialistes et patriotes, mais entre ceux qui croient – avec Emmanuel Macron et l’écrasante majorité des oligarques et des politiciens – qu’une majorité parlementaire peut changer le mal en bien et ceux qui refusent ce délire totalitaire.
C’est pourquoi nous n’allons pas à cette bataille bioéthique armés seulement de notre volonté politique et de la force de nos arguments de bon sens. Nous ne pouvons nous opposer au « désordre établi » qu’en mettant les choses dans l’ordre, c’est-à-dire en commençant par l’action spirituelle.
Je vous propose donc 3 actions pour les prochaines semaines :
- Je vous propose, dans un premier temps, de nous mettre au pied de la Croix, unique source du salut, en cette fête de la Croix glorieuse que nous célébrons le 14 septembre. Nos amis catholiques polonais organisent la même chose dans leur propre pays, après leur admirable Rosaire aux frontières. Vous avez vu comme moi les fruits proprement politiques de leur action spirituelle. Pourquoi en irait-il autrement dans la Fille aînée de l’Eglise ? Je vous propose donc de vous inscrire ici pour réciter le 14 septembre une dizaine (ou plus bien sûr !) pour le salut de notre malheureuse patrie et pour la restauration de la culture de vie et de la civilisation chrétienne – en indiquant combien de membres de votre famille vont s’associer à cette chaîne de prières:
- Je vous propose de célébrer (si vous êtes prêtre) ou de faire célébrer (si vous êtes laïc) une messe du Saint-Esprit pour que ce dernier éclaire les parlementaires lors de ce débat bioéthique, leur donne la sagesse et la force pour protéger la vie innocente et la famille, cellule de base de la société. Si vous pouvez indiquer le jour, l’heure et le lieu de la messe en question (que vous soyez le célébrant, le laïc à l’initiative de la célébration, ou un fidèle ayant appris une célébration prochaine) dans les événements du Salon beige (en cliquant ici), ce serait merveilleux. D’abord, cela permettrait à vos voisins de s’y associer, en personne ou par la prière. Mais cela montrerait aussi, partout dans ce pays qui fut jadis (et qui reste mystérieusement) le Royaume de Marie, un réveil de la France catholique. Nous sommes minoritaires, c’est une affaire entendue, mais nous disposons du trésor de la Messe, qui peut tout obtenir de Dieu. Imaginez que, dans chaque diocèse, des dizaines de messes soient célébrées à cette intention. Ne croyez-vous pas que la culture de vie progresserait alors à pas de géants ?
- Enfin, je vous propose de réciter spécifiquement un chapelet complet (ou plus, là encore !) pour votre député d’ici la fête de la Toussaint (la discussion en première lecture est censée se terminer le 30 septembre à l’Assemblée, mais il y aura ensuite la discussion au sénat, et sans doute une deuxième lecture). J’entends déjà certains me dire : mon député est indécrottablement « progressiste », c’est une cause perdue ! Pourtant, même dans ce cas, je vous supplie de le faire tout de même. D’abord, ce ne sera pas perdu : la communion des saints n’est pas faite pour les chiens et le Bon Dieu sait utiliser nos prières, même quand le destinataire déclaré y fait résolument obstacle ! Et puis, comme nous allons devoir bientôt les interpeller, peut-être même les houspiller, le fait d’avoir prié pour eux rendra nos paroles plus percutantes et nous permettra de laisser le Saint-Esprit parler à travers nous. Vous pouvez vous inscrire ici:
Nous pouvons d’ores et déjà compter sur la prière incessante de nombreux monastères. Et, contrairement à ce que prétendent les « bien-pensants », rien n’est certain dans cette bataille. Ce sont nos lâchetés et nos abandons qui font avancer les lois lucifériennes de Touraine et consorts. Mais si nous tenons bon, si nous avons la ferme résolution de revenir progressivement sur les lois iniques qui ont détruit notre société, en commençant par les plus récentes comme la loi Taubira ou la loi Veil, et si nous puisons notre force dans la prière, nous prendrons certes des coups (nous en rendrons aussi, j’aime autant vous le dire !), nous ne remporterons peut-être pas toutes les batailles, mais il est certain que nous gagnerons la guerre.
ON NE LACHE RIEN, JAMAIS !
Sancte Michael Archangele, defende nos in proelio.
Guillaume de Thieulloy
Directeur du Salon beige