Elisabeth Montfort dénonce les mensonges des partisans de la recherche sur les embryons. Extraits :
"[…] au moment où la loi de 2004 était votée, des progrès spectaculaires étaient connus du grand public et de nombreux articles faisaient état des potentialités thérapeutiques des cellules souches adultes et issues du sang de cordon ombilical, jusqu’à la découverte des cellules IPS, dites reprogrammées, par le japonais Yamanaka. Tant et si bien que les avantages des cellules souches embryonnaires sont devenus assez vite des inconvénients. En effet, la capacité de ces cellules souches à se multiplier quasiment à l’infini est devenue un problème insoluble, car cette prolifération incontrôlée entraîne des tumeurs. D’autre part, aucune greffe n’a été conduite avec succès, en raison de l’immuno-incompatibilité entre le malade et l’embryon sur lequel ont été prélevées ces cellules souches. […]
Depuis la découverte des potentialités thérapeutique des cellules souches adultes et issues du cordon ombilical, il est avéré scientifiquement que l’utilisation des cellules souches embryonnaires est inutile sur le plan de l’efficacité thérapeutique. […] D’ailleurs, bien peu de scientifiques croient encore à l’utilisation des cellules souches embryonnaires pour traiter ces maladies. […] Ce qui nous permet d’affirmer aujourd’hui que la substitution de la finalité thérapeutique par la finalité médicale n’a pas d’autre intention que d’autoriser des expérimentations sur des embryons pour optimiser la technique de la fécondation in vitro. La réserve d’embryons surnuméraires destinés à la destruction est devenue un objet de convoitise pour les chercheurs avides d’avancer dans leur connaissance scientifique.
[…] Prétendre aujourd’hui qu’il faut libéraliser la recherche sur l’embryon pour répondre à la souffrance est un mensonge et un mépris à l’égard de ceux qui souffrent. Leur dire qu’il faut autoriser la recherche sur l’embryon pour les soigner, c’est faire preuve d’une grande ignorance de l’état actuel des travaux de recherche. Les malades que nous côtoyons chaque jour ont droit à la vérité : oui, il existe des alternatives à l’utilisation des embryons pour les soigner, des alternatives qui attendent de l’État un soutien et une aide financière car leur traitement relève de la Santé publique et donc de notre responsabilité à tous."