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France : Politique en France / Homosexualité : revendication du lobby gay

Prisonnier politique : le vannetais Vincent Salette écrit à l’ONU

En parallèle de la manifestation du vendredi 21 juin à Vannes (200 personnes) en soutien à Nicolas, Vincent Salette, Président du parti politique vannetais "Vannes à Tribord", et ancien candidat aux élections cantonales et législatives à Vannes, publie une lettre ouverte au Secrétaire Général de l'ONU pour l'alerter sur les répressions politiques en France contre les manifestants opposés au mariage gay :

Salette" Depuis la fin de l'année 2012, la France est préoccupée par un sujet majeur de société : l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. A l'instigation du Président de la République française, le gouvernement français a présenté aux deux assemblées parlementaires françaises un projet de loi qui a ensuite été voté et promulgué.

Durant toute cette période, une grande partie des Français, de tous horizons et de toutes régions ont demandé un débat national, ont demandé un référendum, et ont manifesté de nombreuses fois, en si grand nombre que ces rassemblements sont parmi les plus importants de l'histoire nationale depuis ceux de la libération de la France au sortir de la seconde guerre mondiale.

Or, malgré cette opposition en masse, le Président de la République a refusé à sa nation le débat démocratique demandé. Aux appels du peuple français, il n'a pas répondu. Aux manifestations pacifiques, il a répliqué par la répression policière. Des milliers de manifestants pacifiques ont été victimes de violences policières et ont été gazés. Le Ministre de l'Intérieur français utilise les forces de l'ordre nationales comme une police politique. A ce jour, plus de 500 manifestants pacifiques ont été incarcérés, mis en garde à vue pour des durées allant jusqu'à 2 jours, sans qu'aucun reproche fondé juridiquement ne leur soit présenté. Des Français pacifiques sont arrêtés par la police, et incarcérés en garde à vue au simple motif qu'ils portent un vêtement avec le logo des manifestants.

Cette semaine, un étudiant de 23 ans a été jugé pour rébellion. Il s'agit de Nicolas Bernard. Il est l'un des animateurs du groupe pacifique les veilleurs, qui se réunit chaque semaine à Paris pour chanter et lire des textes poétiques sur la paix, avec pour seules armes lors de leurs sit-in des bougies allumées (je crois qu'ils ont lu à plusieurs reprises la DUDH). Il a été fiché par la police. Il a participé à une nouvelle manifestation pacifique ce dimanche 16 juin. Sans avoir commis le moindre acte de violence ni acte répréhensible, il a été arrêté, et a subi des violences policières physiques. Il a été jugé ce jeudi 20 juin 2013 pour avoir donné une fausse identité aux policiers qui l'arrêtaient sans raisons, et pour avoir refusé un prélèvement d'ADN. Il a été condamné à 2 mois de prison "ferme". Il est donc en prison depuis hier pour avoir donné un faux nom à un policier, qui, au lieu de le protéger, le frappait ! 

Monsieur le Secrétaire Général, la France a terriblement changé depuis peu. Il y a aujourd'hui en France une police politique. Il y a aujourd'hui un France des tribunaux politiques. Des Français sont emprisonnés non pour des actes délictueux, mais pour leurs idées politiques et sociales, si elles sont divergentes de celles du Président de la République et de son gouvernement. Il n'y a plus en France de droits à la liberté d'expression.

La France est en train de basculer de la démocratie vers une Etat totalitaire.La France n'est plus un Etat de Droit selon les critères de l'ONU. La France ne respecte pas l'article 9 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme : "Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé."

La France ne respecte pas l'article 19 de la DUDH : "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit." 

Monsieur le Secrétaire Général, nous vous demandons aujourd'hui très solennellement de faire intervenir les services de l'ONU en France pour l'aider à sortir de ce basculement vers le totalitarisme; pour l'aider à trouver une issue pacifique à ces privations de liberté d'expression ; et pour l'aider à renouer avec son image de pays phare des droits de l'homme.

Nous vous demandons de saisir le Groupe de coordination et de conseil sur l’état de droit (qui pourrait inscrire la France comme pays à étudier dans le prochain plan stratégique commun). Nous vous demandons de saisir le Haut Commissariat aux droits de l’homme, pour une inspection en France, au plus vite. Le Droit n'étant plus un recours en France pour faire respecter la liberté d'expression, nous comptons sur votre diligence pour nous venir en aide.

Dans l'attente de votre secours, veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l'expression de notre très respectueuse considération, 

Vincent Salette, Président du parti Vannes à Tribord."

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1 commentaire

  1. Très belle lettre. Remarquable. Il me semble que si nous étions plus nombreux à écrire massivement à l’ONU (cela ne coûte qu’un timbre)… certaines choses se mettraient à bouger

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