Et maintenant l’avis divergent de Polémia, tiré de Monde & vie :
Jusqu’à maintenant le prix du pétrole était fixé sur la base d’accords internationaux entre pays producteurs et les grandes compagnies de raffinage. Malgré les efforts des prospecteurs pétroliers et les nouveaux gisements découverts les capacités de tirage actuelles ne permettent plus de compenser l’augmentation de la consommation mondiale. La demande mondiale de pétrole s’accroît actuellement de plus de 3% par an. L’accroissement de la demande est essentiellement du à la très forte hausse de la consommation de pétrole dans les pays émergents notamment l’Inde et la Chine avec une hausse de plus de 13,5% par an, tandis que la demande augmente de moins de 1% dans les pays du G7. Les règles du marché sont donc de plus en plus fixées par l’offre. […]
L’offre dépend autant des capacités journalières de tirage correspondant aux puits actuellement en exploitation, que de la variation des stocks. Comme il est difficile de disposer d’information fiable sur les capacités de production, seule la variable d’ajustement que sont les stocks, permet aux économistes d’évaluer les tensions sur le marché. Ainsi récemment les annonces de mises en exploitation de nouveaux puits en Arabie Saoudite n’ayant pas été suivi d’effet, les capacités de production plafonnant, ont provoqué une diminution des stocks et une tension maximale sur le marché. Les « analystes » ont répercuté cette tension par une alerte à la hausse sur les cours que les placements en produits dérivés sur les valeurs «pétrole » des traders ont alors amplifié. Le déséquilibre lié à la rareté et à l’augmentation de la demande accentue cette spéculation intensive à la hausse sur le prix du baril et provoque un ralentissement général de l’économie qui devrait se poursuivre sur les deux années à venir. […]
Avec une demande qui s’accroît de 3% par an, une production qui plafonne à 100 millions de barils par jour, et l’absence de découverte et d’exploitation de nouveaux gisements susceptibles de compenser la baisse de tirage actuel, le prix du baril de brut WTI (West Texas Intermediate, indice de référence pour le pétrole à la Bourse de New York) devrait atteindre 150 $ à la rentrée de septembre 2008, s’envoler jusqu’à 180 $ à la fin décembre 2008 et passer la barre des 200 $ au premier trimestre 2009. Si aucun nouvel élément ne modifie ces hypothèses, le cours pourrait atteindre les 300 $ dès la fin de l’année 2009 et dépasser les 350 $ dès 2010 !
Les principaux pays producteurs de pétrole doivent faire face au "peak oil". Ce pic pétrolier […] indique le moment où la production pétrolière atteint sont maximum puis décroît. Lorsque environ la moitié des réserves pétrolières est atteinte, le débit de la production diminue. Si la date exacte du pic est difficile à déterminer avec précision, il semble que nous sommes bel et bien entrés dans la zone de turbulence qui précède ce pic de production de pétrole et nous n’en sortirons plus. Parce que l’offre va passer en dessous de 100 millions de barils par jour à moyen terme du fait de l’absence de découverte de nouveaux champs d’exploitation, les experts pensent que le pic oil sera atteint d’ici à 2012."
Deux posts relatant deux articles divergents sur le même sujet le même jour : de quoi montrer qu’il y a des sujets sur lesquels le débat est bien ouvert. Alors, krach ou pas krach ?…
Paterculus
Si les écologistes n’avaient pas freiné la construction de centrales nucléaires un peu partout dans le monde, on n’en serait pas là, et la dynamique du développement ne serait pas cassée dans les pays les plus pauvres, qui, eux, n’ont pas accès au nucléaire.
Paterculus
cosaque
Pour le secrétaire américain à l’Energie Samuel Bodman :
Pas de crise et pas nécessaire de réguler le marché.
http://www.romandie.com/infos/news2/080607034517.70obnohp.asp
cosaque
Ou encore celui-ci :
Hussein Al-Chehrestani, ministre iraqien du Pétrole, explique que la hausse des cours est due à la spéculation et non à la baisse de l’offre.
http://www.geostrategie.com/822/aucune-multinationale-ne-travaille-actuellement-en-iraq
cosaque
Pour le secrétaire américain à l’Energie Samuel Bodman :
Pas de crise et pas nécessaire de réguler le marché.
http://www.romandie.com/infos/news2/080607034517.70obnohp.asp
michaël
Il est évident que les êtres humains ont cru que le pétrole comme d’autres denrées étaient inépuisables, qu’il pouvait polluer, gaspiller sans penser à l’avenir et ne se concentrer sur la satisfaction de ses désirs gourmands présents. Aujourd’hui on voit les premières conséquences de ce comportement néfaste, irresponsable. Dieu nous a rendu libres de respecter ou pas la Création. Force est de constater que ça a loin d’avoir été le cas depuis l’ère industriel.
Jean d'Agniel
Pourquoi opposer deux approches qui peuvent très bien cohabiter durant plusieurs années. Il faut nous apprendre à ne pas être binaire ! Mais remarquons que Dieu a créé le monde “simple” et c’est l’homme inspiré par le Diable (signifiant le Diviseur) qui le complique à plaisir !
Olivier
Pour toutes les ‘vaches à lait d’Europe, un peu d’histoire :
1- En l’an de grâce 2000 après JC nous avions :
1 Dollar = 1,20 Euros
1 Baril de Pétrole = 60 Dollars
soit le Baril = 1,20 x 60 = 72 Euros
or un baril = 42 gallons, soit 159 litres. Donc 1 litre = 72 / 159 = 0,45€
et on payait 0,82 Euro le litre de gasoil.
2- De nos Jours (juin 2008 après JC) nous avons :
1 Dollar = 0,64 centimes d’Euro
1 Baril de pétrole = 136 Dollars
soit le Baril = 0,64 x 136 = 87 Euros
or un baril est toujours = 159 litres. Donc 1 litre = 87 / 159 = 0,55€
Cela fait donc une augmentation de 22% en 8 ans.
Or on paye 1,42 Euros le litre de gasoil à la pompe…. soit 73% d’augmentation !!!
On ne serait pas en train de se faire avoir, là ?
Alors, très chères ‘Vaches à pétrole’, viendra le jour où le dollar remontera, et là l’excuse sera toute trouvée pour augmenter un peu plus les prix des carburants !
Sebaneau
Les “économistes” de Polémia nous annoncent que les lois de l’économie ne s’appliquent plus !
Il vaut mieux lire ça que d’être aveugle.
“Aux prix actuels du pétrole, il y en aurait pour plusieurs siècles de réserves exploitables. Mais ces prix-là ne tiendront pas, ils baissent déjà. Chaque fois que les prix montent, on nous dit que c’est le début d’une nouvelle ère et puis, au bout de quelques années, voire quelques mois, voilà qu’ils sont redescendus.
“Les prophètes de malheur s’en sortent parce qu’ils sont dans l’air du temps, et que le ridicule ne tue pas. Ils méconnaissent que toute richesse est produite, et que l’esprit humain est la seule source de la production ; et que c’est cela que la tendance à long terme du prix des matières premières, y compris du pétrole, est à la baisse.”