Le tribunal de Privas (préfecture de l’Ardèche) sera-t-il le tribunal judiciaire français qui ravivera une nouvelle guerre de religion en France entre l’Etat et la religion catholique alors que la société vit d’une laïcité apaisée ? Après l’interdiction des voeux religieux en 1793 et l’expulsion hors de France des Congrégations catholiques en 1907, pourquoi donc enclencher une troisième crise avec l’Eglise catholique ?
C’est avec ces mots que maître Jérôme Triomphe a cherché à faire prendre conscience au tribunal de Privas de la gravité et de l’irresponsabilité des poursuites intentées contre le supérieur de la Famille Missionnaire de Notre-Dame mais aussi contre la communauté en tant que personne morale. En effet, la première journée du procès, qui a eu lieu le 4 juillet dernier, a permis à la défense de soulever des questions de constitutionnalité, estimant que les pousuites en s’attaquant aux voeux religieux (obéissance, chasteté et pauvraté) reviennent à s’attaquer à la liberté religieuse, mais aussi en soulevant de nombreuses causes de nullité.
Maître Jerôme Triomphe a également rappelé au tribunal les poursuites intentées contre Renaissance catholique (voir nos articles ici et ici) et de l’abbé Raffray (voir nos articles ici et ici), qui consistaient à vouloir sanctionner le simple fait de rappeler le magistère de l’Eglise sur des sujets de moral, affaires dans lesquelles ils ont tous eu gain de cause (relaxe ou classement sans suite). N’oubions pas que la justice belge a récemment condamné deux évêques belges pour avoir refusé d’ordonner une femme diacre : la folie anticléricale est à nos portes.
Bien entendu, aucun journaliste n’a pris le temps d’expliquer ces questions de fond soulevées par la défense et ils se sont contentés de reprendre les accusations, infondées selon la FMND.
Vous trouverez donc le communiqué de l’ensemble des membres du conseil de la FMND intitulé : “La calomnie, ça suffit !”
À la suite des poursuites engagées par le Parquet de Privas contre Père Bernard et, à travers lui, contre ce que l’acte de poursuite appelle la « Communauté religieuse catholique de Saint-Pierre-de-Colombier », une audience s’est tenue au tribunal correctionnel de Privas le 4 juillet 2024 de 9h à 12h30.
Les enquêteurs n’ayant strictement rien à reprocher sur le terrain des mœurs et de l’argent, constantes des mouvements sectaires, ils se sont rabattus sur le terrain de la « sujétion psychologique », fourre-tout incompatible avec la rigueur de la loi pénale et avec la liberté de religion, mais dont certains médias – pour la plupart non présents au tribunal ce 4 juillet – se repaissent avec complaisance.
L’objet de cette audience était de trancher exclusivement des questions de droit préalables, à savoir la question de la constitutionnalité de l’abus de faiblesse appliqué à la religion catholique et aux vœux de religion. Cette infraction a, en effet, été détournée de sa finalité pour porter atteinte à la liberté de religion, ainsi que le craignaient à juste titre le Grand Rabbin de France ou Robert BADINTER au moment de l’adoption de cette loi.
La nullité des poursuites a été soulevée, mais également celle de tout le dossier, construit à la fois sur des accusations gravement calomnieuses, une méconnaissance totale des fondements de la vie religieuse et en violation directe de la liberté même de religion. Ainsi, dans le dossier, ce sont des experts sollicités par les enquêteurs, qui qualifient la prière de « pensée magique » et remettent en cause la légitimité de vérités révélées, comme celles de l’existence du Diable ou de l’Enfer (un expert explique qu’il s’agit « de fausses données en vue de faire perdre toute objectivité et de les maintenir sous contrôle » !). Le dogme serait donc générateur d’angoisses et outil de mise sous emprise !
Ces « experts » qualifient l’enseignement du catéchisme « d’endoctrinement » et de « procédé d’une très grande violence », prétendant que la FMND devrait se contenter de « lire la Bible » sans pouvoir l’interpréter avec l’Église.
Dans le dossier pénal, ces mêmes « experts » prétendent définir ce que doit être le contenu de la doctrine religieuse ; ils osent qualifier de « techniques de conditionnement » le rappel de l’importance du vœu d’obéissance, les génuflexions, l’habit religieux, le silence monastique ou la prière officielle de l’Église ! Ces différents éléments, constitutifs de la vie religieuse depuis plus de 1500 ans, permettraient, selon eux, « l’asservissement durable de ses membres » et faciliteraient une « emprise sectaire » !
Sont remis en cause de la même manière les deux autres vœux de pauvreté et de chasteté ainsi d’ailleurs que le fait l’une des plaignantes !
Contrairement à ce que prétend l’acte de poursuite de manière ubuesque, la Famille Missionnaire de Notre-Dame conteste vigoureusement avoir cherché à « recruter » des « jeunes fragiles ». Dans la vie religieuse, on ne recrute pas ! C’est l’intéressé qui répond à un appel de Dieu. Surtout, les supérieurs religieux ne recherchent pas des religieux fragiles – on ne sait pas quel en serait le but ! – mais au contraire des sujets équilibrés, parce que la vie religieuse, source de liberté intérieure, est exigeante. La réalité est que la plupart de nos membres sont entrés dans la Communauté après des études supérieures ou une expérience de vie professionnelle.
Quant aux cinq plaignants, l’une n’a jamais été membre de la Communauté religieuse ; l’autre y est restée dix jours et il lui a été demandé de partir car elle n’était pas faite pour la vie religieuse ; la troisième a été refusée aux engagements sur décision unanime du Conseil et avait eu des problèmes antérieurs dans d’autres Communautés ; la quatrième n’a pas compris que les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance étaient des vœux qu’elle faisait à Dieu même et qu’ils l’engageaient ; et le cinquième a laissé derrière lui un Foyer en grande souffrance, en raison de ses façons brutales d’agir en tant que responsable de ce Foyer. Cela relativise objectivement les déclarations des plaignants, qui se contredisent en outre très largement entre eux.
Mais plutôt que de répondre à nos avocats devant le tribunal, un conseil des parties civiles a décidé de porter devant le tribunal médiatique d’autres accusations que celles qui sont dans l’acte de poursuites, en étant assuré de ne pas se voir contredit.
Au-delà de la méthode, les accusations portées sont absolument scandaleuses puisque la Famille Missionnaire de Notre-Dame est désormais accusée dans un média d’avoir poussé au suicide plusieurs membres, ce qui est totalement faux. Un des plaignants a même affirmé, dans le dossier, qu’un membre s’était suicidé alors qu’il est bien vivant ! En réalité, de tels faits de soi-disant incitation au suicide ne sont pas même poursuivis par le Parquet de Privas, et pour cause, puisqu’en 78 ans d’existence aucun suicide n’a été fort heureusement à déplorer au sein de la Communauté.
Cette méthode, consistant à accuser dans les médias sans que la défense soit entendue, est à l’image du dossier qui a été mené et construit exclusivement à charge : les accusateurs ont pu accuser sans être contredits sur des centaines de pages sans que soient relevées leurs incohérences. Les enquêteurs n’ont entendu le Père Bernard que sur 25 pages et sans lui soumettre les accusations portées contre lui, auxquelles il n’a donc pas pu répondre ! Sur 156 membres de la Communauté, seuls six ont été entendus de manière tout aussi superficielle.
La réalité est que ces 156 membres de la Communauté vivent dans la joie leur engagement religieux, dans le cadre d’une communauté officiellement reconnue par l’Église.
La réalité, c’est aussi que ces accusations et ces poursuites s’inscrivent dans un autre calendrier : celui des opposants à la construction de l’église du Cœur Immaculé de Marie, projet porté par la Famille Missionnaire de Notre Dame, opposition marquée par la violence et la voie de fait aux droits légitimes de notre Communauté qui a obtenu toutes les autorisations nécessaires. Ils étaient largement représentés le 4 juillet 2024 dans la salle d’audience alors que la construction n’y était pas en cause. Ce qui démontre qu’in fine, ce n’est pas tant à la construction qu’ils s’opposent, qu’à la Famille Missionnaire de Notre-Dame elle-même et au principe même de la liberté de religion, certains ne faisant pas mystère de leur anticléricalisme.
La Famille Missionnaire de Notre Dame reste à la disposition des médias qui souhaitent informer objectivement et loyalement. Elle remercie les nombreuses personnes qui lui apportent leur soutien.
La décision sur l’inconstitutionnalité et les nullités des poursuites, soulevées par nos avocats, sera rendue le 1er août au tribunal de Privas.
Les membres du Conseil de la Famille Missionnaire de Notre Dame
margot
Retour au pires heures de la Révolution française. Vont-ils à nouveau dresser les guillotines sur les places publiques et couper les têtes de ceux qui enseignent et prient dans la fidélité à l’Eglise catholique ? Cette culture de l’ignorance, de la calomnie, du mensonge est inquiétante.
Gilles Tournier
À vos questions, la réponse est simplement oui.
Malheureusement, moins de 3% des français le croient possible et moins de 1% probable.
En imaginant demain, soit les événements redoutés n’ont jamais existé, soit ils ont existé dans un passé plus ou moins récent. Ce sont ceux-là dont il faut se prémunir car les mêmes causes produisent les mêmes effets.
En analysant l’histoire moderne, l’évidence saute aux yeux.
motivaconseils
Nous sommes de tout cœur et en union de prières avec la FMND. Là où le démon se déchaîne, là est la vérité, et Notre Dame triomphera.
Michel
Les “experts” nommés par le tribunal de Privas semblent avoir été recrutés dans une loge du GODF ou à la “Libre” “Pensée”, ces deux termes-ci étant entre guillemets vu que dans cette officine, il n’y a pas grand chose de libre et que les élucubrations de ses membres n’ont qu’un lointain rapport avec ce qu’il est convenu d’appeler des “pensées”…
Montalte
J’inviterai le SB à être prudent, à moins de connaître la communauté de l’intérieur. Il est normal que la congrégation se défende. Mais en ces matières de renvoi de postulants de la vie religieuse, j’ai vu trop d’abus et de communautés dysfonctionelles pour prendre imprudemment parti. Et, croyez-moi, je vois ces problèmes de très près.
ExtraEcclesiamnullasalus
Les électeurs du NFP en action !
Vianney
Rien n’a changé depuis 2000 ans, le Christ Jésus, Sauveur de l’humanité, a été persécuté et a été mis à mort. Durant sa vie humaine, il avait prévenu ses disciples: eux aussi seront persécutés. Donc rien d’anormal.
La Famille Missionnaire de Notre-Dame est une communauté que je connais depuis 40 ans, elle est équilibrée, travaille à l’évangélisation et vit, comme toute communauté religieuse, avec des règles et se veut fidèle à l’enseignement millénaire de l’église. Donc rien d’anormal.
Nous sommes rentrés, depuis les années 1980, dans une athéisation progressive de la France, l’enseignement de l’Eglise se trouve de plus en plus en décalage avec les mœurs de la société et surtout les dispositions légales qui contreviennent à la volonté de Dieu pour notre pays : lois sur l’homosexualité, la transgenrisme, l’avortement, l’euthanasie…..se multiplient
Oui être catholique c’est être fidèle au Christ et s’opposer à toutes les dispositions légales sataniques, oui c’est s’exposer, comme le Christ, à la vindicte populaire, oui c’est être à contre courant de la pensée dominante qui elle évolue au gré de l’influence des loges maçonniques, notre société est devenu permissive, liberticide et mortifère pour les âmes. Les tribunaux sont aussi, pour partie, occupés par des personnes issue de cette société athée qui observe que les considérations religieuses ne doivent pas être en contradiction avec la loi. Être catholique sera peut-être considéré bientôt comme illégal. Ce fut le cas sous Staline, comme sous de nombreux autres régimes.
Il faut tenir, si nous devons être persécutés, c’est normal, le salut est arrivé par le sang, il s’est toujours perpétré par le sang.
Mieux vaut être détesté des hommes et aimé de Dieu.