Samedi, boulevard de Ménilmontant, trois cents catholiques en procession pour honorer la mémoire de martyrs de la Commune ont donc été hués et violemment agressés. Monseigneur Denis Jachiet, évêque auxiliaire de Paris, déclare au Figaro :
«L’objectif était purement religieux, il n’y avait aucune revendication politique dans notre démarche».
À peine la procession entamée, les fidèles commencent à se faire siffler et invectiver par des passants. Devant le cimetière du Père Lachaise, la tension monte lorsque le cortège rencontre des «manifestants communards», munis de drapeaux rouges, qui tentent de couvrir le chant des fidèles par des slogans menaçants :
«Tout le monde déteste les Versaillais ! À mort les fachos !».
Des manifestants dont le rassemblement était prévu au même endroit, un peu plus tôt dans l’après-midi… La préfecture l’a-t-elle fait exprès ? Un seul policier se trouvait à l’avant de la procession.
L’atmosphère devient rapidement «oppressante», rapportent plusieurs participants au Figaro. «On se serait cru 150 ans en arrière, c’est surréaliste», rapporte l’organisateur.
Tandis que la procession persévère, elle est de nouveau interrompue quelques centaines de mètres plus loin, lorsqu’un groupe d’une vingtaine de jeunes cagoulés arrive à son tour.
«Ceux-là voulaient clairement en découdre, c’étaient des antifas». «Ils nous ont arraché les bannières des mains, ont mis à terre le drapeau du Souvenir français qu’ils ont piétiné, asséné des coups de poing aux paroissiens». «Ils nous jetaient des poubelles, des bouteilles, même des barrières grillagées».
Deux sexagénaires tombent au sol, un fidèle est sérieusement blessé au crâne. Il a été hospitalisé.
Les fidèles se réfugient dans l’église la plus proche, Notre-Dame de la Croix.
«On a attendu en priant, jusqu’à ce que la police nous exfiltre».
Une plainte contre X va être déposée.
Quelques jours auparavant, la basilique de Montmartre avait fait l’objet d’une une intrusion.