L'association CHOISIR LA VIE prend acte du projet de loi de bioéthique :
"Elle déplore les dispositions de ce texte qui , à l'instar de celles adoptées par l'Assemblée Nationale, énoncent le maintien du principe de l'interdiction de la recherche sur l'embryon tout en assortissant celui-ci, dans le même temps, de moults dérogations. CHOISIR LA VIE ne peut que regretter que la reconnaissance de la dignité inhérente à tout être humain ne soit pas pleinement octroyée à l'embryon et que sa protection puisse encore souffrir des exceptions.
De la même manière, le maintien de la systématisation du diagnostic prénatal a lieu de susciter toutes les inquiétudes. Ainsi, l'article 9 alinea 4 de la loi prévoit que « Toute femme enceinte reçoit, lors d’une consultation médicale, une information loyale, claire et adaptée à sa situation sur la possibilité de recourir, à sa demande, à des examens de biologie médicale et d’imagerie permettant d’évaluer le risque que l’embryon ou le fœtus présente une affection susceptible de modifier le déroulement ou le suivi de sa grossesse. ». La rédaction de cet article ne laisse pas place au doute : le diagnostic prénatal, loin de revêtir une finalité potentiellement curative de la pathologie décelée chez l'embryon, n'aura d'autre finalité que d'éliminer purement et simplement celle-ci par l'élimination de celui qui la porte, à savoir l'embryon lui-même. Cette nouvelle disposition ne fera qu'accroître le recours à l'IVG (dont l'augmentation croissante est pourtant unanimement dénoncée!) par ces mêmes patientes, laissées désespérément seules et sans soutien face à l'annonce de l'attente d'un enfant « potentiellement différent ».
Devant ces aggravations de l'atteinte à la dignité humaine, CHOISIR LA VIE appelle la commission mixte paritaire qui sera chargée de se prononcer sur le texte à une prise de conscience éthique garantissant la dignité de toute vie humaine, commençante et si petite soit-elle."