Communiqué de La Manif Pour Tous :
Le service public n’a pas à présenter de manière angélique une pratique interdite et constitutive d’un délit en France parce qu’elle est une alinéation des femmes. En militant ouvertement pour l’exploitation reproductive des femmes, le service public s’engage dans une voie dangereuse. Saisi, le CSA doit désormais agir pour y mettre fin.
Le Parisien, Europe 1, Sud Radio, Quotidien (TMC) mais aussi C à dire ?! sur France 5 ou bien encore La Maison des maternelles sur France 2… Christophe Beaugrand est en pleine promotion de son livre et fait donc la tournée des médias. Le problème, c’est qu’il y fait la promotion de la GPA en racontant son parcours de commanditaire d’un bébé aux Etats-Unis. Or, si le recours aux mères porteuses est strictement interdit en France, c’est parce que la GPA est une aliénation de la femme et qu’elle génère un trafic international d’enfants. Rappelons que la GPA consiste à passer un contrat pour faire inséminer une femme, l’utiliser – ne nous voilons pas la face – comme incubatrice, et prendre l’enfant après l’accouchement. Cette pratique est de l’exploitation reproductive qui instrumentalise les femmes pour leurs capacités reproductives. C’est aussi une marchandisation des bébés avec un business aussi sordide que lucratif pour tous les intermédiaires et intervenants, eux-mêmes touchant beaucoup d’argent sur le dos des mères porteuses.
La Manif Pour Tous vient de saisir le CSA à la suite de l’émission La Maison des Maternelles diffusée le 11 octobre sur France 2, c’est-à-dire sur le service public. Au cours d’une séquence de 18 minutes, la Gestation Pour Autrui est présentée par l’animatrice, Agathe Lecaron, comme une “merveilleuse aventure ultra-émouvante”, sans qu’aucun point de vue contradictoire ne soit développé. Sous le bénéfice de son statut, censé lui donner une forme d’objectivité, l’animatrice indique que la GPA aux Etats-Unis serait une “GPA éthique”, ce qui est une expression largement contestée dans le débat public français. Ce vocable sera ensuite évidemment repris, toujours sans nuance ni questionnement, par Christophe Beaugrand. L’animatrice ajoute que “ce qui est très important c’est de retenir que c’est un geste altruiste et que c’est aussi très encadré”, sans jamais évoquer la réalité sordide de la gestation pour autrui, les pressions et contraintes auxquelles elle donne lieu pour les femmes, avec les sélections des mères porteuses, mais aussi des femmes qui fournissent leurs ovocytes sur des critères physiques, médicaux, intellectuels…, sans parler non plus de tout ce qui concerne la filiation explosée de l’enfant et de l’impact potentiel de l’arrachement à sa mère tout de suite après la naissance. Après avoir, toujours sans la moindre contradiction, laissé dire à Christophe Beaugrand que la remise de l’enfant par celle qui l’a porté à celui qui l’a commandé serait une “réunion d’amour autour d’un projet”, l’animatrice conclut la séquence en insistant sur “la notion d’histoire d’amour, d’altruisme, ce beau cadeau super émouvant” et en revendiquant : “c’est en racontant ces belles histoires qu’on arrivera à faire évoluer les mentalités”.
Il s’agit là de propagande en faveur de l’exploitation reproductive des femmes et non d’informations !
« Toute la séquence est totalement univoque, sans la moindre contradiction, la moindre nuance ou mise en perspective, sans évocation des débats qui entourent le principe-même de cette pratique, ni même le rappel exprès de son interdiction en France et de ses motifs. La partialité est assumée au nom de la nécessité de “faire évoluer les mentalités”, l’animatrice faisant mine de ne pas voir que cette pratique est le summum du sexisme. Ce n’est pas du journalisme mais du militantisme au goût amer, dont les femmes et les enfants sont les victimes » résume Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous.
Dans Valeurs Actuelles, Ludovine de La Rochère dénonce également la proposition de loi de Monique Limon :
Cette proposition de loi portée par Monique Limon, députée LREM, prévoir d’ouvrir l’adoption aux couples non-mariés, c’est-à-dire pacsés ou concubins. Cette tentative d’ouverture de l’adoption à tous les couples quelle que soit leur situation matrimoniale avait déjà été voulue sous François Hollande. Mais les députés y avaient renoncé, La Manif Pour Tous menaçant d’une nouvelle manifestation. Cette fois-ci la proposition de loi revient et vise à faciliter la gestation pour autrui (GPA), en permettant l’inscription du conjoint ou de la conjointe du père de l’enfant comme parent à l’état civil français.
En quoi ce texte facilite-il le recours à la GPA ?
Cette proposition de loi détourne l’adoption en l’utilisant pour faire reconnaître par la France les commanditaires d’enfants par GPA. Plus précisément, il s’agit de faire reconnaître le ou la conjointe du père biologique, l’adoption plénière qui serait faite à son bénéfice effaçant la filiation d’origine de l’enfant (donc la mère) et étant irrévocable. On fait ainsi disparaître la filiation réelle de l’enfant pour servir la volonté des adultes. Or le principal frein à la GPA reste, pour le moment, de ne pas pouvoir être reconnu comme parents de l’enfant. Si on facilite la reconnaissance de la filiation d’intention des enfants nés par GPA, alors on incite des Français à aller commander des enfants à l’étranger et donc à exploiter des femmes, à séparer des enfants de leur mère et à participer au trafic international d’enfants.
Cette loi répond aux revendications d’une ultra-minorité. Elle est l’une des concrétisations de l’idéologie du genre qui considère que homme ou femme/père ou mère ne signifie rien et qui a donc conduit aux revendications du mariage de personnes de même sexe, puis de la PMA sans père, de la GPA, des transitions « de genre », etc.
La Cour de cassation avait déjà permis la reconnaissance de la « filiation d’intention » dans le cadre de la GPA. Qu’est-ce qui change avec cette réforme ?
Effectivement, la Cour de cassation avait validé fin 2019 la filiation d’intention pour madame Mennesson et elle avait été ensuite suivie par le tribunal de Nantes pour d’autres commanditaires de GPA. Mais la loi « bioéthique » 2021 – après de houleux débats sur ce sujet – s’est conclue avec l’obligation d’apprécier la filiation d’intention des enfants nés de GPA à l’étranger « au regard de la loi française » (article 7), ce qui va à l’encontre de cette jurisprudence et a mis aussitôt un coup d’arrêt aux procédures en cours. Pour rassurer les députés qui réclamaient une reconnaissance automatique de ces filiations d’intention, le gouvernement leur promettait alors cette réforme de l’adoption. Cette proposition de loi vise donc à reconnaître la filiation d’intention pour tous les couples ayant eu recours à une GPA, qu’ils soient mariés ou non.
Pourtant certains sénateurs affirment qu’il n’est pas question de GPA dans le texte…
Ce n’est pas parce que le mot GPA n’est pas écrit qu’il n’en est pas question. Les promoteurs de la GPA avancent masqués et toujours par étape. Face à nos arguments sur le lien PMA sans père-GPA, le gouvernement a prétendu lors des débats « bioéthiques » que la GPA était sa « ligne rouge », et c’est pourquoi il a reculé sur l’article 7 que j’évoquais. Mais l’on voit une fois de plus que le gouvernement est hypocrite et cynique. Ce texte est un cheval de Troie pour la GPA.
Dans l’exposé des motifs de la loi, la députée Monique Limon (LREM) affirme que la réforme « correspond à l’intérêt de l’enfant ». Est-ce vrai ?
Pas du tout ! Plus les progressistes anti-famille parlent d’intérêt de l’enfant et d’éthique, plus on peut être sûr que ce n’est ni dans l’intérêt de l’enfant, ni éthique. Pour preuve, à l’Assemblée nationale, Monique Limon a refusé tous les amendements qui visaient à prendre en compte « l’intérêt supérieur de l’enfant ». Dans l’exposé des motifs, il est question d’intérêt de l’enfant, mais seul l’intérêt des adultes est visé. Statistiquement, les couples mariés sont les plus stables et l’engagement du mariage protège les enfants. Alors que pour les couples pacsés ou concubins, rien n’est prévu pour l’enfant en cas de séparation, outre le fait que les concubins n’ont pris aucun engagement de vie commune. C’est donc un texte aberrant, démagogique et contre l’intérêt supérieur de l’enfant. […]
philippe paternot
bientot greffe d’utérus remboursée 100% par la sécu
mais toujours 1€ non remboursé à chaque visite chez le médecin ou kiné, 0,5€ retenu sur chaque boite de médicament
l’égalité républicaine !