Dans son hebdomadaire, Yves Daoudal évoque l'affaire du Carlton de Lille, mélange de proxénétisme et de franc-maçonnerie :
"On découvre (sans surprise, mais cela permet de montrer que ce ne sont pas des fantasmes) que les principaux protagonistes sont des francs-maçons, et que les orgies étaient organisées dans le cadre de la franc-maçonnerie, comme prolongement des « agapes »."
Un policier raconte :
"Quand on m'a proposé d'adhérer, on ne m'a pas parlé de réflexion sur l'avenir de l'humanité, mais plutôt des fameuses agapes. On m'a dit qu'il y aurait de la picole et des femmes. Et que ce serait un plus pour ma carrière."
Et Yves Daoudal poursuit :
"René Kojfer [chargé des relations publiques du Carlton] est un dignitaire maçon. Dans les années 80, un autre dignitaire est Éric Vanlerberghe, chef de la police des moeurs. René Kojfer sert à Éric Vanlerberghe pour faire fermer des « bars à hôtesses » (ceux qui n’appartiennent pas à ses amis). Un ancien chef de la brigade de lutte contre le proxénétisme, proche de Kojfer, est également entendu dans le cadre de l’affaire. Lui aussi est au Grand Orient. Et cela explique que ce petit commerce du sexe, lillois, trans-quiévrain et transatlantique, ait pu perdurer et prospérer : les policiers de la base ne pouvaient que fermer les yeux sur une affaire impliquant leurs supérieurs. La dénonciation qui est à l’origine de l’affaire demeure du reste mystérieuse, et pourrait être liée à un règlement de compte entre francs-maçons, sur fond d’affaires financières touchant notamment le Carlton. Éric Vanlerberghe a fini par être discrètement viré de la PJ. Discrètement, parce qu’on ne vire pas comme un malpropre un « conseiller de l’ordre », dit le journal, sans trop comprendre de quoi il s’agit. Mais si Éric Vanlerberghe est réellement conseiller de l’ordre, cela veut dire qu’il est l’un des 35 dirigeants du Grand Orient de France. Ce qui expliquerait expliquerait qu’il soit aussi devenu président de la Mutuelle du ministère de l’Intérieur, notoirement maçonnique… D’ailleurs, à Lille, la mutuelle avait jadis ses locaux rue Thiers. Et elle avait vendu ses locaux… aux deux patrons du Carlton aujourd’hui mis en examen, Hervé Franchois et Francis Henrion, qui en avaient fait un hôtel d’abord réservé aux policiers de passage. Kojfer était alors arrivé dans l’ombre de Vanlerberghe, et nommé VRP pour le compte de la mutuelle…"
Il est temps que l'Etat exige de la franc-maçonnerie une ouverture totale : identité des membres et nature des activités.