Lu dans Le Monde :
"Les électeurs de gauche sont appelés à choisir dimanche 9 octobre entre les six candidats qui briguent l'investiture du PS pour le scrutin présidentiel du printemps prochain. Ils ont pu entendre six heures de débats télévisés de bonne tenue. Les impétrants ont multiplié réunions publiques et interventions sur la Toile. On les a entendus sur l'économie, la sécurité, les quartiers difficiles, l'éducation, l'immigration, et même le cannabis. C'est à peine si l'Europe fut évoquée – au détour d'une phrase, en élégante incidente. Comme si aucun des sujets abordés par les candidats ne relevait quelque peu du cadre européen. Signe des temps, sans doute : l'Union européenne n'a pas bonne presse. Il y a plus grave, nous semble-t-il. La zone euro brûle ou va très mal. […]
Certes, les six candidats, à quelques nuances près, ont fait preuve de sagesse. Aucun d'eux n'a nié la nécessité d'un assainissement des finances publiques. Mais aucun ne s'est franchement prononcé sur la question-clé, prioritaire, existentielle, qu'il faudra résoudre dans les mois qui viennent. Elle tient en peu de mots : oui ou non, faut-il aller vers plus de fédéralisme budgétaire pour gérer l'euro ? On peut jouer sur la sémantique, éviter l'expression " fédéralisme ", on en revient toujours à cette réalité : il n'y a pas d'union monétaire qui marche sans harmonisation budgétaire – donc peu ou prou politique. […]
Le débat est plus que légitime sur cette question à laquelle le prochain chef de l'Etat, quel qu'il soit, n'échappera pas."
Et d'ailleurs, qu'en pense l'UMP ? (On sait déjà que le FN, lui, projette une sortie de l'euro).