Elu en 2014 avec 44% à la faveur d’une triangulaire, Robert Ménard a été réélu maire de Béziers dès le premier tour avec près de 69% des suffrages et a décroché la présidence de l’agglomération Béziers-Méditerranée. Sa réélection est donc un succès, manifestant clairement la satisfaction de la population, malgré les critiques du petit milieu politico-médiatique. Et pourtant, la presse n’a pas cessé de critiquer ses initiatives, les politiques ont tenté de le contrer, l’administration (notre “état profond”) s’est échinée à lui compliquer la vie.
Les résultats sont là. La plus ancienne ville de France a retrouvé ses couleurs et sa fierté. Et Robert Ménard l’écrit dans un ouvrage sorti en avril 2019, Un maire ne devrait pas faire ça…
C’est le récit de ces années et de cette métamorphose qui est raconté ici, vu de l’intérieur. L’histoire d’une victoire que personne n’avait vu venir, d’une gestion en rupture avec tout ce qu’il est convenu de faire, d’un combat de tous les jours contre la résignation, les embûches, les critiques, les méfiances…
« Le lendemain de notre victoire, le quotidien local Midi Libre assurait qu’ils nous auraient à l’oeil… Le vieux monde tremblait. Il avait raison »
Hélas, même le clergé diocésain a hurlé avec les loups, alors que Robert Ménard, venu de la gauche, a renoué avec la foi catholique. Il écrit dans son livre :
L’Eglise d’aujourd’hui – j’écris cela avec peine – est devenue une officine pro-migrants où les derniers prêtres prônent le vivre-ensemble devant quelques cheveux blancs. Où le pape tweete sa passion de l’immigration, jour après jour, condamnant sans relâche notre “égoïsme” effroyable.
La conséquence est mathématique. Froide et implacable. Nos églises sonnent creux. L’immense majorité des enfants ne vont plus au catéchisme. Quant à ceux qui sont inscrits dans les écoles catholiques, c’est généralement parce que leurs parents veulent éviter de voir leur progéniture se frotter d’un peu trop près à la diversité. Tout le monde n’a pas envie de voir son fils ou sa fille “enrichi” au contact de l’Autre trop tôt dans la vie. Tant qu’on peut éviter ça…
Faut-il en conclure, comme l’explique Michel Onfray, que la religion catholique est en phase terminale ? Je ne voudrais pas acquiescer. Ce que n’hésite pas à faire notre archiprêtre de Béziers. Ne prenait-il pas acte, dans les colonnes du journal local, de cette disparition programmée du peuple des fidèles, expliquant que, pour lui, d’ici 20 ans, “il n’y aura plus d’églises à Béziers”.
Pourtant, j’en suis convaincu, la foi est un trésor. Qui permet de voir plus loin, de sortir la tête des nuages, d’écarter la peur. La foi est un amour sans fond, un émerveillement devant le monde. Elle n’exclut pas les ténèbres. Elle este un combat. Je ne voudrais pas le perdre.