La dissolution de l’Assemblée nationale avait mis fin à l’examen du projet de loi sur la fin de vie. La censure du gouvernement de Michel Barnier a jeté un doute sur une reprise du débat parlementaire, pourtant programmée début février 2025. Et François Bayrou n’a jamais caché son hostilité personnelle à l’idée de légaliser l’euthanasie.
Toutefois, la détermination des partisans de l’euthanasie ne faiblit pas. Alors que la France n’a pas de budget, qu’une catastrophe a ravagé Mayotte, que les agriculteurs sont en crise, les petis bourgeois bobo-parisiens souhaitent toujours éliminer les vieux pour ne pas avoir à affronter la mort en face.
Dès le 17 décembre, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, indiquait avoir «demandé que le calendrier soit maintenu les semaines du 3 et du 10 février ».
Le député apparenté MoDem Olivier Falorni, membre du comité d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, promet d’interpeller le gouvernement dès la reprise des travaux à l’Assemblée :
« Ce texte ne peut être la victime collatérale du chaos politique que nous traversons ».
N’y aurait-il pourtant pas un lien de cause à effet ?…
En septembre, il avait déposé une proposition de loi qui reprend le texte là où la discussion parlementaire s’est interrompue.
« J’espère que le gouvernement Bayrou aura l’humilité et la lucidité de laisser au Parlement la possibilité d’en débattre et d’en décider. S’y opposer serait une erreur politique et un déni démocratique que ne comprendrait pas une majorité de Français ».
« Début février, l’Assemblée nationale dispose d’une semaine où elle a la maîtrise du calendrier législatif. Si, dans les jours à venir, François Bayrou ne confirme pas celui acté par son prédécesseur, les députés prendront leurs responsabilités pour inscrire le texte au débat sans plus tarder ».
En mai 2024, François Bayrou revendiquait son opposition au projet :
«Nous avons une loi qui prend en charge humainement les situations les plus critiques. Elle n’est pas appliquée, appliquons-la. Mais ne faisons pas un service public pour donner la mort ».
Depuis sa nomination à Matignon, c’est le silence radio. Selon un acteur politique :
« Lors des premiers échanges informels avec lui, il est resté flou sur ses intentions, se contentant d’affirmer que ce n’était pas sa priorité ».
Le nouveau ministre de la santé, Yannick Neuder, était très critique à l’égard du projet lorsqu’il était député Les Républicains. Quant au ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, il s’oppose
fermement à ce texte, au point d’avoir promis de mettre sa démission dans la balance.
Si les députés prennent l’initiative, il reviendra au ministre du travail, de la santé, des solidarités et de la famille, Catherine Vautrin, de représenter le gouvernement lors des débats. Ce qu’elle a déjà fait comme ministre du gouvernement Attal…
Montalte
Prions que le Seigneur inspire à Bayrou de tenir bon dans son “non possumus” (et Retailleau et les autres). et tous au Troca le 19!