Le père Michel Gitton, prêtre du diocèse de Paris, fondateur de la communauté Aïn Karem qui réunit des clercs, laïcs consacrés et des laïcs pour l’évangélisation, et qui dirige la revue Résurrection, vient de publier un ouvrage intitulé
Dans le monde sans être du monde – Petites réponses aux difficultés de la vie chrétienne
Tout au long de 75 petits chapitres, le père Gitton donne quelques clés simples pour nous aider à vivre de notre foi au sein d’un monde athée, moderne et bien souvent anti-chrétien. Sur le devoir d’état, il écrit :
Georges Bernanos a écrit cette phrase incendiaire, s’adressant à une jeune homme au sein de sa vie d’adulte : “Des prêtres médiocres te parleront du devoir d’état.” Sous-entendu : pour étouffer en toi l’ardeur des grands départs. Il ne s’agit évidemment pas de faire l’éloge de l’irresponsabilité et de conseiller une vie désordonnée où l’on ne respecte pas les engagements qu’on a pris. Mais ces engagements deviennent si facilement des excuses pour ne pas sortir d’une vie médiocre qui ne donne de joie à personne ! Il y a eu des gens mariés qui ont fait de la Résistance pendant la guerre, seuls et en couple. Il y a eu des patrons et des chefs d’entreprise qui ont mis leurs ressources au service d’une grande cause. Ne croyons pas trop vite que nous sommes inscrits dans les cases et dispensés de tout le reste, parce qu’on a une place dans la société. Tout cela est si fragile que de toute façon nous n’y trouverons même pas la stabilité que nous cherchons. Mais, si nous passons à côté de l’appel de Dieu, nous avons tout perdu, comme le jeune homme riche qui s’en va tout triste.
