Le Pape a reçu les dirigeants et les fonctionnaires de la Questura de Rome, organe de la Police italienne. Le Saint-Père a dénoncé
"le développement d'une vision réductrice de la conscience, selon laquelle il n'y aurait plus de références objectives dans la détermination du vrai, comme le fait que chacun, en vertu de ses idées et expériences, serait libre de choisir sa propre vérité ou morale. La conséquence la plus évidente de cela est que religion et morale tendent à être marginalisées et réduites à la sphère privée. La foi et ses valeurs n'ont plus droit de cité dans la vie publique, et si la société offre un large espace au pluralisme et à la tolérance, la religion tend à être écartée et considérée sans importance, d'une certaine façon étrangère à la vie civile. Comme s'il fallait réduire son influence sur la vie des gens. A l'inverse, pour nous chrétiens, le vrai sens du mot conscience est la capacité à reconnaître la vérité, et avant même la possibilité d'en entendre l'appel, de la rechercher et de la trouver".
Le Pape a souligné que les enjeux qui se profilent à l'horizon de la société
"exigent que Dieu et les hommes se retrouvent, que les citoyens et les institutions retrouvent leur âme, leurs racines spirituelles et morales, afin de redonner force aux valeurs qui sont les justes références. Le service religieux et l'assistance spirituelle que l'Etat et l'Eglise se sont engagées à fournir au personnel de la Police témoignent de cette convergence féconde. La vocation particulière de Rome requiert des agents publics qu'ils fournissent un exemple de l'interaction entre laïcité et foi chrétienne… Sachez donc toujours voir l'homme comme prioritaire, afin que tous puissent vivre de manière vraiment humaine. Comme évêque de cette ville, je vous invite à lire et à méditer la Parole, pour y trouver la source et l'inspiration de votre mission".
LB
“..que les citoyens et les institutions retrouvent leur âme, leurs racines spirituelles et morales,” Cela ne peut être que quand l’on reconnait la finalité de la société qui n’est pas qu’un vivre ensemble, mais qui est finalisée : tout homme est racheté par le Christ et doit se conformer à Lui pour son salut. La société quand à elle doit levé autant qu’il est possible les obstacles à l’obtention de cette fin ultime. Il n’y a pas de racines spirituelles et morales en dehors de la Vérité qui est Jésus-Christ : “Sans Moi vous ne pouvez RIEN faire”.