Déclaration du Cardinal Vingt-Trois sur la bioéthique durant son discours d’ouverture de l’assemblée plénière des évêques de France à Lourdes ce mardi 5 avril :
"Durant notre assemblée plénière deux événements vont marquer la vie publique et médiatique de notre pays. Ces jours-ci, le projet de loi sur la bioéthique va être examiné par le Sénat. Nous espérons que les sénateurs n'aggraveront pas les dispositions votées par la majorité des députés et n'ouvriront pas la voie à un eugénisme d'État, notamment à propos du dépistage de la trisomie 21, ni à l'autorisation générale d'utiliser l'embryon humain comme un matériel de recherche, ni à l'instrumentalisation du corps des femmes, celles de France ou d'autres pays. Céder à ces tentations ferait violence au respect du à toute être humain. Ce serait une agression envers les principes fondamentaux du respect qui garantissent le pacte social.
Nous avons pu nous féliciter de voir que le large débat qui s'est déroulé l'an dernier a permis de mieux prendre en compte l'importance d'impératifs éthiques pour encadrer le champ de la recherche. Les travaux législatifs ont bénéficié de la qualité de ce débat préalable, mais aussi de l'engagement résolu et sérieux de nombreux parlementaires. Tout ceci a notamment permis de souligner que l'évaluation éthique des programmes de recherche ne pouvait pas se réduire à recueillir l'avis de spécialistes ni les pressions des intérêts économiques. Toute recherche ne se justifie pas par la générosité affichée ou réelle de ses buts et de ses intentions. Jamais la fin ne justifie les moyens."
Robert
Des qu’un Etat décide de légiférer sur des questions d’Éthique cela veut dire qu’il va créer des Lois transgressives.
Je ne voit pas en quoi on peut se féliciter qu’un gouvernement réfléchisse sur ce genre de questions: il y a des Lois interdisant de tuer ou de nuire a d’autres personnes. Il suffisait de rappeler ces Lois qui existent déjà.
Sancenay
Compte tenu de la gravité de la situation, c’est une déclaration qui justifierait sa publication en communiqué sur une pleine page dans les grands quotidiens nationaux et régionaux.
L’église dépense suffisamment d’argent en “com” absconse pour ce permettre de viser juste cette fois-ci et dans ce cas , les chrétiens ne refuseraient pas de se priver et de s’unir pour une si juste cause.
Qu’est-ce donc qui empêche Monseigneur Vingt trois d’en prendre la salvatrice initiative?
Peut-il nous faire la grâce de nous l’expliquer ?
c
C’est malgré tout déjà le cas car sauf erreur de ma part la sécurité sociale rembourse intégralement les tests de dépistage de la trisomie 21, test de plus en plus systématiquement proposé pour arriver (dans une société “judiciarisée”) au risque zéro pour le médecin accoucheur.
Les échographies sont aussi entièrement remboursées par la sécurité sociale…
Alors une petite voix dans le désert c’est mieux que rien, mais j’ai des doutes sur son efficacité, surtout qu’au préalable elle n’a pas vraiment été plus forte et plus entendue…Cela fait un peu invité alibi à qui l’on demande de s’exprimer pour montrer qu’on est un hôte de qualité, mais qui n’a aucune importance de toute façon.
Je crois plus dans le communiqué de la fondation Jérôme Lejeune.
Helene
Je suis surprise de lire toujours les mêmes critiques sur le silence des évêques : depuis 2 ans, sur les questions de bioéthique, leur contribution a été immense. Ce sont les diocèses qui ont organisé le plus de conférences, débats ou formations lors des Etats Généraux de la Bioéthique, le blog de l’Église a eu au moins autant de connections que le site gouvernemental, le livret “propos pour un dialogue”, explicitant avec douceur et respect la position de l’Église a été largement diffusé, notamment auprès des décideurs, on ne compte plus les prises de paroles de nos évêques pour rappeler la dignité de l’embryon, des personnes atteintes de handicap, sans compter les soirées de prière pour la vie organisées dans de nombreux diocèses…
Alors on peut toujours regarder la bouteille à moitié vide, je préfère me réjouir de tout ce qui est fait : prions donc pour nos évêques, et pour que leur travail porte du fruit chez les parlementaires, les journalistes, et tous les hommes de bonne volonté (cathos compris !)
relève-toi
@Helene
Certes votre point de vue semble bon, mais il est démoli par le fait que beaucoup d’évêques passent leur temps à faire de la politique au mauvais sens du terme , ils feraient mieux de prêcher le Christ, la prière, la pénitence, la mort et sa suite, que politiquer contre la France en prenant les églises pour des tribunes anti FN et les curés pour propagandistes. On appelle cela de la magouille et de la ruse.Ils ne sont pas étouffés par l’amour de la Patrie (voir La Salette)
Sancenay
à Hélène,
pardonnez-moi mais je suis surpris qu’une femme soit étonnée que l’on regrette que l’Eglise en fasse moins , contrairement à ce que vous semblez comprendre, que ses adversaires déclarés et tenant de la mort.
Ceux-ci , tel Peschanski n’hésitent pas à le faire ?
La vie aurait donc légitimement moins de prix pour nos évêques pris dans leur collégialité ? que les considérations mercantiles et idéologiques des sectes d’en face ?
Rassurez-vous cependant nous faisons parfaitement la différence entre la pâle collégialité et les individualités qui font leur devoir et qui, tel Monseigneur Aillet, pour seul exemple n’hésitent pas à s’exposer eux-même à la haine ambiante.