Extrait de l’éditorial de Philippe Maxence dans L’Homme Nouveau :
[…] Que restera-t-il de son pontificat ? Des décennies de journalisme dans la presse catholique m’ont appris au moins une chose : le temps fait son œuvre et son usure est parfois extrêmement rapide. Il peut permettre aussi de mieux saisir ce qui apparaissait sur le moment comme étonnant. Pour reprendre une formule d’un ancien président de la République, « il faut laisser du temps au temps ».
À la mort de Jean-Paul II, alors que des milliers de fidèles réclamaient une canonisation immédiate – « santo subito » –, son pontificat, le troisième plus long de l’histoire de l’Église, semblait avoir donné un tournant décisif à l’Église. Sa continuation à travers celui de Benoît XVI, une personnalité différente, mais une orientation commune, avait encore renforcé cet aspect d’inscription dans la durée.
Bien qu’il l’ait canonisé, le pape François a semblé patiemment détricoter cet héritage, notamment en ce qui concerne la morale et la structure même de l’Église. Pour quel bilan précis ? Là encore, il est trop tôt pour le dire. Dans les années à venir, les historiens auront à débroussailler cette question.
Prière pour le repos de l’âme de François
En attendant, nous devons d’abord prier pour le repos de l’âme de François afin qu’il trouve auprès de Dieu cette miséricorde dont il avait fait un axe de son pontificat. […]