Le père Louis-Marie de Blignières (Fraternité Saint Vincent Ferrier) avait consacré un article sur ce sujet dans la revue Sedes Sapientiæ. Extraits :
"[…] Dans la suite du passage de Familiaris consortio ici cité, Jean-Paul II précise les deux motifs de la discipline de l’Église « fondée sur l’Écriture Sainte », par rapport à l’accession à l’eucharistie :
− les divorcés remariés « se sont rendus eux-mêmes incapables d’y être admis, car leur état est en contradiction objective avec la communion d’amour entre le Christ et son Église, telle qu’elle s’exprime et est rendue présente dans l’eucharistie » ;
− « si l’on admettait ces personnes à l’eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et
comprendraient mal la doctrine concernant l’indissolubilité du mariage ».Ce « motif pastoral particulier », il importe de le relever, est en relation avec le bien des autres fidèles. Le bien commun de l’Église incite celle-ci à ne poser aucun acte qui puisse induire en erreur les divorcés remariés ou les autres fidèles sur un point de foi (l’indissolubilité du mariage), ou qui facilite la contagion d’une « situation qui contrevient objectivement à la loi de Dieu » (13), et qui est donc nuisible pour le salut éternel : « Ne vous y trompez pas : […] les adultères […] n’hériteront pas du Royaume de Dieu » (1 Co 6, 9). […]"