De Pierre-Henri Picard sur Causeur :
"« Nous avons commis la plus belle escroquerie du siècle : nous avons fait croire aux Français que nous étions de droite », a un jour concédé feu Charles Pasqua, comme un écho cinglant à la formule énoncée quelques décennies plus tôt par l’académicien Maurice Druon selon laquelle la droite ne serait qu’une autre gauche.
Dix années après sa dernière victoire à une élection présidentielle et alors qu’elle s’apprête à figurer dans l’opposition pour au moins une décennie, la droite, lestée d’une partie de ses « constructifs » macronisés, a pourtant une occasion unique de résoudre la question de son identité idéologique et de ses frontières sur l’échiquier politique. Le constat, aujourd’hui implacable, est simple : depuis sa conversion au « néo-gaullisme », objet politique hybride, étanche à l’europhilie et au libéralisme déniant toute responsabilité à un État accusé de tous les maux, la droite a perdu la bataille des idées. Non par manque de convictions, mais par paresse intellectuelle, préférant se fourvoyer dans l’économisme au risque de se couper des classes populaires. Une aubaine pour un Front national dédiabolisé à l’aube des années 2010 et qui est aujourd’hui devenu le premier parti des ouvriers (43%) et des chômeurs (36%).
On peut reprocher beaucoup de choses à Nicolas Sarkozy et notamment l’ouverture à gauche qu’il pratiqua entre 2007 et 2010 au mépris de sa base électorale. Il n’empêche. Le mal de la droite, que Péguy avait relevé dès le début du siècle dernier comme « la peur de ne pas paraître suffisamment à gauche », était ancré dans son ADN depuis que la chiraquie constituait sa double hélice chromosomique. Un chromosome séquencé autour du progressisme et de la soumission à l’Europe fédérale dont la droite tente aujourd’hui de réduire la métastase, consciente que la patiente, la France silencieuse, a désormais besoin d’un traitement plus rationnel en cohérence avec les carences dont elle souffre, au premier chef la détresse civilisationnelle.
Comme le relève très justement Élisabeth Lévy dans le dernier numéro de Causeur, un des premiers remèdes consisterait d’abord à « élaborer une réponse politique à ce besoin d’enracinement dont Simone Weil disait qu’il est l’un des plus profonds de l’homme ». Cette réponse politique justement, elle semble aujourd’hui s’incarner autour d’une droite conservatrice, prétendument minoritaire au sein des Républicains, mais qui depuis la Manif pour tous et le succès de François Fillon à la primaire, est en mesure de redessiner les contours d’un mouvement capable de couvrir un large spectre électoral. […]"
Voilà qui nous change des propos stupides de Frédéric Lefebvre, qui estime que son ex-parti a dérivé vers une ligne identitaire.
«Jamais un parti de droite n'a été aussi conservateur et rétrograde [sic], dans les méthodes comme dans les idées. On est proche de la ligne des partis identitaires et européens, ce discours sent un peu le moisi».«Ce qu'ils organisent au sein de LR, c'est une forme de grand remplacement.» «Mais regardez la ligne de Laurent Wauquiez!», «leur objectif est de ramener tous les sympathisants de Sens Commun et tous les déçus du FN. Ils veulent faire fuir tous les gaullistes, tous les centristes. Ça a été théorisé! Qui continue à voir Patrick Buisson si ce n'est Wauquiez?» «Le putsch est proclamé. Ce qui explique que mes amis Xavier Bertrand et Valérie Pécresse aient renoncé très lucidement à participer à cette mascarade. Être candidat face à Laurent Wauquiez c'est jouer les idiots utiles d'un système clanique». «Ils croient que la population française est radicalisée et conservatrice. Ce n'est pas vrai».
Meltoisan
J’espère qu’on va nous laisser tranquille lors de cette rentrée (politique, sociale et scolaire) pour réfléchir à ce qu’on (nous, les Français) veut, à ce qui est bon pour la France et à ce qu’il convient de faire…
… et non pas revenir à une discussion stérile et inefficace sur les partis qui ne servent à rien, la preuve étant qu’il est si facile de créer une coquille vide qui s’appelle « En Marche » ! Vide d’idées, bien sûr mais pas d’idéologies. Éloignons-nous rapidement de nos réflexes pavloviens !
Alors, pour la RENTRÉE, il convient de prendre une résolution qui commence par se dire « Qu’est-ce que je pense, moi ? » et « que pensent les membres de ma famille, mes proches, mes amis, mes collègues, mon entourage ? »
Et d’affirmer haut et fort : Les Frédéric Lefebvre, les Valérie Pécresse, les Laurent Wauquiez, … JE M’EN FICHE ! Ils ne servent plus à rien, nous n’en avons plus besoin. Il faut « en même temps » couper les grands médias qui racontent tous la même chose au même moment suivant la ligne politique d’une poignée de gens influents et se RÉINFORMER.
Nous devons rétablir les débats d’idées et la démocratie en France. Penser par soi-même et regrouper les gens autour de nous, dans la rue s’il le faut, voilà une bonne résolution !
A.F
Macron a de grandes chances d’être réélu ! (Hélas…)
Irishman
Malheureusement, ce n’est que lorsque les voiles, les haïks, les hidjabs et tous ces marqueurs d’un machisme rigoriste et méprisant, auront envahi partout l’espace public en France, que ces beaux messieurs-dames de la “droite” comprendront leurs lamentables erreurs…
Ce n’est que lorsque les minarets, qui vont pousser comme champignons vénéneux après la pluie, auront remplacé les églises désertées par les chrétiens…
Ce n’est que lorsqu’il y aura de plus en plus d’enfants complètement déboussolés avec deux papas ou deux mamans, ignorant leur filiation véritable…
Ce n’est que lorsque la France, notre chère France, deviendra une “zone financière inexploitable” parce que ses derniers solvables auront disparu…
Vous trouvez sans doute que je brosse un tableau bien sombre et que j’exagère ? Moi je pense que pour l’instant, nous y allons tout droit !
n
Frédéric Lefevre ne critique pas les idées, il critique seulement la posture. Ce qu’il manque à la “droite”, ce sont surtout des convictions.
San Juan
Plus rien pour plaire ces escrocs ci-devant UMP. Iront retrouver leurs amis socialistes dans les poubelles de l’histoire.
Le Forez
La seule solution, c est de sortir de la république . Beaucoup le savent , peu ont le courage de franchir le rubicon. Rien ne sera possible si l on reste dans cette sphère républicaine car son mal inhérent à son existence nous empêchera , comme un aimant , de traiter la France sous ses plus beaux hospices.arrachez-vous à ce concept republicain sans cela , vous conforterez la France dans son malheur , makgré les bonnes intentions de chacun. Rappelons-nous que l enfer est pavé de bonnes intentions , comme le disait le Saint curé d Ars. Sortons du logiciel republicain et là, nous pourrons commencer à entrevoir la bonne direction que doit prendre la France , sinon, c est peine perdue.
Alpin
“il y a deux gauches en France ,dont l’une s’appelle la droite ” !!!!!!!!!!!!!!
Maurice Druon
Capito ?
San Juan
Le Forez, je crois que vous avez raison néanmoins il n’y a pas aucun “plan B” qui soit plausible à l’horizon.
Baldomerus
San Juan,
il suffit d’un plan B moins desastreux que le regime actuel et ses représentants …
Le Forez
San Juan, bonjour , le plan B c est Louis XX , qui est prêt . C est même le plan A . A nous de nous former à travers la doctrine royaliste à travers les différents uclf existants et sur le site de viveleroi. De grands universitaires prêchent la bonne parole et le venin historique insuflés par les francs menteurs de la rep tombe vite à plat car à travers ces études et ce site , on redécouvre ce qu etait la royauté , bien différente de ce que l on nous a appris. Je ne dis pas non plus que nous devons reprendre là où nous a laissé 1789 car le monde à évoluer mais restaurer l esprit chrétien , oui et tout en découlera pour le bienfait de la France et à travers la France, le monde entier. Il s agit de restaurer le règne social de NSJC à travers Son Lieu-Tenant et la liberté de l Église dans sa Tradition, le reste suivra.
Vu de Marcq
M. Forez à raison : « La seule solution, c’est de sortir de la république . Beaucoup le savent , peu ont le courage de franchir le rubicon. Rien ne sera possible si l on reste dans cette sphère républicaine car son mal inhérent à son existence nous empêchera , comme un aimant , de traiter la France sous ses plus beaux hospices.arrachez-vous à ce concept republicain sans cela , vous conforterez la France dans son malheur [….] »
Peut-être les massacres islamistes (Barcelone, Nice) feront-ils prendre conscience aux Français que la République actuellement favorise la radicalisation des musulmans par la vacuité de ses “valeurs” , dénuées de toute transcendance. Mais il faudra attendre encore…… La République vit dans un déni du réel si infatué, si arrogant, si ontologique , si consubstantiel à son être profond , pardon pour la redondance, qu’il faudra un miracle aussi céleste que celui de Jeanne d’Arc pour l’en guérir à jamais. Seulement pour qu’il survienne il faut être nombreux à l’implorer ! Alors implorons le Ciel, sans oublier : « nous agissons, et DIEU donne la victoire » Reste à trouver le vrai chef , qui organisera, conduira cette action !!!! À moins que ce soit Le Ciel qui suscite le vrai chef, fort bien décrit par Francois Bert.