En adoptant la loi sur « l’aide à mourir » à une large majorité le mardi 27 mai, nos députés ont donné comme principaux arguments :
« Cette loi est porteuse d’espoir d’une fin maîtrisée. Elle épargne des souffrances inapaisables et des agonies inutiles. »
N’y aurait-il pas une sorte de malentendu dans cet acharnement à vouloir approuver une telle loi ?
A bien y réfléchir : pour nos députés la mort serait tout simplement la fin de tout !
Dans une telle vision, la vie se résumerait à une aventure que l’on cherche à rendre le plus agréable possible et dont la fin devrait être exempte de toute souffrance physique ou même psychique.
Malheureusement pour eux, ils oublient un petit détail : notre âme a soif de Dieu et nous sommes sur terre pour lui permettre de le trouver. C’est dans ce détail que se tient le malentendu : provoquer la mort de quelqu’un pour lui éviter des souffrances soi-disant inutiles risque de l’empêcher d’aller au bout de sa quête personnelle. Quand l’être humain est totalement désespéré, quand il se retrouve face à l’échec de sa vie, il peut encore se tourner vers Dieu !
Qui peut aujourd’hui décréter que la vie d’une personne n’a plus de sens et qu’il vaut mieux l’aider à mourir ?
Du temps de Jésus se trouvait à Jérusalem tout près de la porte des brebis la piscine de Béthesda bordée de cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés un grand nombre de malades : des aveugles, des boiteux, des paralytiques qui attendaient le mouvement de l’eau car un ange y descendait de temps en temps. Le premier qui entrait après que l’eau soit agitée était guéri. Là se trouvait un homme malade depuis trente ans. Jésus l’ayant vu couché, lui dit : veux tu être guéri ?
Le malade répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée et pendant que j’y vais un autre descend avant moi.
Lève toi, lui dit Jésus prend ton lit et marche. Aussitôt cet homme fut guéri, il prit son lit et marcha !
Aujourd’hui nos députés de passage à la piscine de Béthesda conseilleraient à notre paralytique une « Aide à mourir » !
Au vue de son état : totalement dépendant des autres et n’ayant aucun espoir d’amélioration, ils voteraient à l’unanimité pour l’injection d’une dose létale !
Pensons à tous ces malades, tous ces handicapés qui se rendent à Lourdes espérant une guérison en pénétrant dans les eaux miraculeuses des célèbres piscines. Grâce à nos députés, ils pourront enfin choisir librement une fin digne et responsable au lieu de prendre le risque de trouver Dieu.
Peu après l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi sur « L’aide à mourir », notre cher Président a déclaré sur son compte X que le vote des députés représentait une étape importante, avant de préciser :
« Le chemin de fraternité que je souhaitais s’ouvre peu à peu ».
Déjà en septembre 2022, dans un message adressé à ses adhérents, l’association pour le droit à mourir dignement déclarait au sujet de la proposition de loi sur l’euthanasie :
« Nous devrons accepter des concessions qui ne seront que temporaires car dès que le principe de l’aide à mourir aura été voté, le front des opposants aura été brisé et nous pourrons avancer rapidement pour faire évoluer la loi vers ce que nous souhaitons tous : une loi de libre choix. »
Plus récemment, le 30 novembre 2024, Jean-Louis Touraine exposait librement sa feuille de route lors d’une assemblée générale :
« Il faut obtenir le plus possible en faisant voter cette loi sur « L’aide à mourir » et une fois qu’on aura mis le pied dans la porte, il faudra revenir tous les ans et dire qu’on veut étendre cette loi. »
A l’écoute de ces différentes déclarations, on a de quoi s’inquiéter !
Quelles peuvent bien être les motivations de nos dirigeants pour mettre en place une telle loi alors que des textes sur les soins palliatifs répondent déjà à la majorité des situations de souffrances de personnes en fin de vie. On peut raisonnablement se demander pourquoi ils se sont tant investis dans un tel projet et quels peuvent bien être les enjeux cachés derrière le vote d’une loi aux contours si mal définis ?
Mais surtout, quelles seront ces prochaines étapes sous-entendues dans les déclarations d’Emmanuel Macron ou de Jean-Louis Touraine?
Cet article est extrait du « Journal d’un croyant » que vous pouvez retrouver grâce à l’adresse Internet suivante :
“Livre sur l’actualité : Journal d’un croyant – Année 2024”
Bonne lecture, Th Vitteau
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Gaudete
Le chemin de la fraternité, pauvre type le chemin de l’abattoir. C’est vraiment le fils de satan
Chouan85
Les prochaines étapes seront l’obligation pour tous les vieux de plus d’un certain âge, les malades, les handicapés, ceux qui ne se sentent pas bien dans leur peau…., en bref, toutes les personnes “éligibles”, de se faire piquer pour “leur plus grand bien”. A noter qu’avec le terme éligible, on a l’impression qu’on fait un cadeau aux personnes précitées. Il y a 90 ans on appelait cela la mort miséricordieuse
ThierryVitteau
C’est terrible, mais vous avez raison. Pire, certains se feront piquer pour le plus grand bien de la société. Un peu comme à l’époque du vaccin contre le Covid-19 !
ExtraEcclesiamnullasalus
Question : “Quelles peuvent bien être les motivations de nos dirigeants pour mettre en place une telle loi …” ?
Réponse : La secte oligarchique mondialiste craint, comme la peste et le choléra, le mythe urbain de la surpopulation. Il paraît que 500 millions d’âmes, au lieu des 8 milliards actuellement, c’est plus que suffisant. La loi euthanasie est un moyen efficace pour réduire artificiellement, et à terme, drastiquement, la population des improductifs (malades, personnes âgées, accidentées, handicapées, mutilées, fatiguées, déprimées, etc.) considérés comme des inutiles coûteux et des boulets pour la société anthropolâtre, hédoniste, épicurienne, consumériste, relativiste et matérialiste.
Dans pas longtemps, il va devenir très dangereux de se rendre à l’hôpital.
Méfiez-vous !
ThierryVitteau
Certainement, ils veulent limiter la population, surtout parmi les « Gueux ». Mais il y a des moyens plus efficaces et plus rapides pour le faire. Avec cette loi, on dirait plutôt qu’ils préparent quelque chose de très ciblé, mais difficile de deviner leurs motivations !
Australe
Le droit à mourir ? Quels sont les devoirs des soignants ?
Voilà une loi ignorant les réalités du terrain, on ignore ceux qui entourent ces actes, on détournera des professions médicales ceux qui par vocation veulent soigner .
Il n’y a pas de geste plus égoïste que celui qui ignore l’entourage, la famille et les soignants.