L’Église est sainte et tous ses membres sont appelés à la Sainteté. Les laïcs participent à la Sainteté de l’Église, étant membres à plein titre de la communauté chrétienne : et cette participation, que nous pouvons dire ontologique, à la sainteté de l’Église, se traduit également pour les laïcs en un engagement éthique personnel à la sanctification. En cette qualité et cette vocation de Sainteté, tous les membres de l’Église sont égaux (cf. Gal 3,28).
Le degré de sainteté personnelle ne dépend pas de la position occupée dans la société ou même dans l’Église, mais uniquement du degré de charité vécu (cf. 1 Co 13). Un laïc qui accueille généreusement la charité divine dans son cœur et dans sa vie est plus saint qu’un prêtre ou un évêque qui l’accueille de manière médiocre.
La sainteté chrétienne a sa racine dans l’adhésion au Christ par la Foi et le Baptême. Ce sacrement est à l’origine de la communion ecclésiale dans la sainteté.
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La sainteté est appartenance à Dieu ; cette appartenance s’actue dans le Baptême, lorsque le Christ prend possession de l’être humain pour le rendre « Participant de la Nature divine » (cf. 2P 1,4) qui est en lui en vertu de l’Incarnation (cf. Summa theologiae, III, q. 7, a. 13; q. 8, a. 5).
Le Christ devient ainsi véritablement, comme on l’a dit, « Vie de l’âme ». Le caractère sacramentel imprimé à l’homme par le Baptême est le Signe et le Lien de consécration à Dieu, c’est pourquoi Paul, en parlant des Baptisés, les appelle “les Saints” (cf. Rm 1,7 ; 1Co 1,2 ; 2Co 1,1; etc.). […]
L’engagement à la Sainteté éthique découle de cette Sainteté ontologique.
Catéchèse du mercredi 24 novembre 1993
© Texte : Librairie éditrice Vaticane ; Traduction : BK