C’est la question posée dans Valeurs Actuelles par Bruno de Cessole, qui termine son article par cette affirmation :
"Depuis la Révolution, l’écrivain de droite se pose en s’opposant. Il est “l’esprit qui a dit non” : non aux principes de 1789, non aux Lumières, non à l’idéologie du progrès, non à l’esthétique du réalisme, non à la mythologie de la modernité, non aux modes intellectuelles, du naturalisme à l’humanitarisme en passant par le freudisme. Victime de l’inconvénient d’être né trop tard dans un monde trop vieux, nostalgique de tous les paradis perdus, il est moins attiré par la célébration que par l’exécration, par l’approbation que par l’imprécation. Assigné, depuis 1815, à siéger dans l’opposition permanente, à représenter le parti des vaincus de l’Histoire, il porte en littérature le deuil éclatant des illusions politiques perdues."
MJ