Une proposition de loi constitutionnelle a été enregistrée à la Présidence de l'Assemblée Nationale le 19 juin 2009 et publiée sur le site de l'Assemblée Nationale le 7 septembre 2009. Déposée par Monsieur Patrice Debray, elle propose de compléter la Constitution française en son Préambule et en son article 1er en insérant le respect de la "dignité humaine".
Quant à savoir ce que cela signifie, c'est une autre paire de manche. On lit dans l'exposé des motifs que c'est une "valeur universelle due à toute être humain du fait même de son existence d’humain". Même aux bébés à naître, aux embryons ? Si les députés veulent s'instruire, c'est par ici.
Denis Merlin
Ne faisons pas la fine bouche, c’est miraculeux qu’il y ait une pareille proposition à laquelle on ne peut être que favorable.
Encore un effort et on fera référence à la doctrine sociale, d’où l’on tire cette notion ! Mais c’est plus dur, car cela violerait le sacro-saint laïcisme et ferait lever l’armée de ses bigots.
JB
Légiférer, c’est banaliser.
Amédée
@ Denis Merlin,
Vous croyez encore en la bonne foi de ces députés?
Les valeurs catholiques de notre pays n’ont pas déjà été mise suffisamment à mal par ces dirigeants? Le travail du dimanche? Et tout le reste ne vous a pas suffi?
Cette notion de “dignité humaine” est un préalable au “droit à mourir dans la dignité”… c’est un préalable, une brêche pour l’égaliser l’euthanasie, le suicide assisté ou l’assassinat des vieux qui ne sont plus dignes (aux yeux de la collectivité), c’est tout.
Jacques
effectivement il faut se réjouir, mais…
Le problème est que nous sommes dans une société relativiste.
Dans une logique chrétienne il est très facile de donner un contour à la notion de dignité humaine, car elle est très largement définie par le magistère, et que les prises de positions des Papes en cette matière rendent les choses assez évidente.
Mais dans une société où m’on a voulu détruire cette morale chrétienne au nom d’une soi-disante neutralité, il est bien difficile de donner un sens à la notion de dignité humaine.
La Convention Européenne de Sauvegarde des droits de l’homme parle de cette dignité et ce dans les premiers articles, et pour autant jamais la Cour Européenne des Droits de l’Homme n’a remis en cause l’avortement pour ne citer que cela, et même au contraire, cette notion leur permet au moins de l’excuser.
Le Code civil dans son article 16 dit cela: “La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie.”
et cet article a été modifié en 1994 lors de la première loi bioéthique. Donc bien après la loi de 1975, sans vouloir la remettre en cause on fait passer dans la loi cette notion de dignité.
Et l’on pourrait multiplier les exemples.
Ne nous leurons pas, il est bien beau de faire entrer de telles notions dans notre droit, mais le relativisme leur permet de faire bon ménage avec la culture de mort, et je dirais même que cela risque de se retourner contre nous, contre notre liberté d’expresion bien écornée déjà. Car derrière cette notion à la mode républicaine relativiste se cache sans doute la lutte contre l’homophobie, la transphobie, et autres barbarismes derrières lesquelles se cachent l’idéologie mortifère qui anime notre pays.
Alors oui on peu se réjouir…
Mais n’oublions pas que de plus en plus notre Constitution est soumise au grands textes européens tant de l’Union que du Conseil de l’Europe, et que cette notion de dignité ne se troyuvera certainement pas rechristiannisée.
Mais après tout soyons fous et croyons-y, et prions….
senex
L’homme est digne d’un respect particulier dans le monde créé parce que son âme est de nature spirituelle, non matérielle,irréductible aux réalités soumises à l’espace et au temps, immortelle , capable d’intelligence de l’ universel et de volonté libre.Et c’est en cela (et en cela seulement) qu’elle est l’image et la ressemblance de Dieu son Créateur.Et comme “l’agir suit l’être” elle a des droits et des devoirs tout particuliers.Ni ange ,ni bête.
Les matérialistes qui nient toute réalité hors de la matière(Changeux par ex.) qui ne font de la pensée et l’amour que des sécrétions cérébrales réduisent l’homme à un amas de “gélatine angoissée”bien peu digne de tant d’honneurs..”Toute la doctrine de l’Eglise repose sur la doctrine de la spiritualité de l’âme humaine” écrivait Don Vonier, un grand maitre thomiste.Il ne faut pas se contenter de la notion de “personne” sans plus de précision.Il faut revenir à cette notion fondamentale :l’ union de l’âme et du corps qui est le fondement de toute la destinée humaine, en cette vie et dans l’autre.C’est notre être d’esprit qui nous fait frères des Anges, esprits purs.Sans cette doctrine de la spiritualité,l’injonction de se comporter autrement que les porcs est purement arbitraire …
Sylvain (Pologne)
Non, pas de quoi se réjouir.
1) Les mots de comptent pas, seules les valeurs qu’on met derrière (de la même manière, le nom d’un parti ne définit pas ses idées)
2) on connaît très bien les valeurs de ceux qui se réservent le pouvoir, espérer d’eux est bien naïf…
En fin de compte, toucher à la constitution pour donner plus d’importance aux lois, ou pour se donner plus importance, bof… à quoi bon ? Recouvrir la terre entière d’erreurs et vain… Tant qu’on s’éloigne de la Vérité, de Dieu, on n’a évidemment aucune gloire, aucun mérite, aucune dignité…
Tout cela est d’une futilité!
Finalement le sommet de l’humanité se trouve tout au fond, alors qu’une poignée de gens, bannis, en savent largement assez pour remettre tout en place… -)))
ema
Si le législateur veut encore rajouter quelque chose,c’est qu’il y a anguille sous roche. Tout est déjà parfaitement clair et dans la constitution de la France et dans la déclaration universelle des droits de l’homme signée par la France et promulguée après la seconde guerre mondiale après toutes les horreurs contre l’Homme qui s’y étaient déroulées.
Cette fameuse déclaration n’est guère rappelée et pour cause, quand dans un pays, le racisme chromosomique a été banalisé et même dans l’esprit de la majorité des Français, est devenue une opération de santé publique (faites le test autour de vous!) grâce à une bonne propagande orchestrée depuis par mal d’années. Mais si vous avez le malheur de dire que cela vous rappelle une certaine époque et certains procédés, on vous réponds que cela n’a rien à voir. Cet additif n’est sûrement pas pour faire que les trisomiques par exemple ne soient pas supprimés à + 95%.
Il ne faut pas faire de l’angélisme, au moment où on veut faire passer en douce les lois sur les adoptions et gardes des enfants selon des schémas en accord avec la “théorie du genre”, cet additif qui est inutile, je me répète, à la constitution puisqu’elle parle déjà d’hommes libres et égaux en droit et n’est pas contraire bien évidemment à la déclaration universelle des droits de l’homme, est là pour soutenir un objectif bien précis.
Denis Merlin
@ Amédée,
Bien sûr l’Association pour le droit de mourir dans la dignité est une association qui a un mensonge dans son titre. N’oublions qu’elle est aussi ridicule : mourir en souffrant (ce qui d’ailleurs ne se produit plus puisque les médecins mettent les malades en “coma artificiel”) est-ce mourir indignement ? “Mes parents sont morts indignement, ils ont eu tous deux des maladies très douloureuses.”
@ Jacques, le bien commun ce n’est pas seulement les droits de l’homme ou plutôt parmi ces droits, il y en a un qui consiste à ce qu’on ne mente à personne et que personne ne nous mente. Si je me souviens bien de mes lectures le bien commun c’est vérité, justice, solidarité, droits de l’homme.
La cour européenne, à ma connaissance, laisse en suspens la nature humaine de l’enfant dans la ventre de sa mère. Elle laisse cela à la libre appréciation des Etats. C’est une hypocrisie, bien évidemment, au moins un manque de courage devant la meute hurlante des ennemis de l’homme. Cette meute qui balance ses sophismes plus létaux que des armes de destruction massive.
Il ne faut pas, à mon avis, avoir la politique du “tout ou rien”, appuyons de toutes nos forces les progrès, même petits, et comme le disait Jean-Paul II n’ayons pas peur. Les députés sont aussi nos frères humains, les journalistes aussi. Et rappelons leur que ce sont les papes qui ont parlé les premiers de la dignité de la personne humaine qui est le fondement des droits de l’homme. (La déclaration de 1789 est muette sur la dignité de tout homme)
Nos adversaires ont un gros désavantage sur nous, ils sont obligés de mentir sur les droits de l’hommme pour promouvoir leur politique mortifère.
Amédée
@ Denis Merlin,
Tous les médecins ne provoquent pas des comas artificiels loin s’en faut. Et d’ailleurs on sait que dans les comas, le cerveau et la conscience fonctionnent… ce qui veut dire qu’il n’y a peut-être plus de souffrance physique (ce qui reste à démontrer) mais qu’il y a aussi une souffrance morale à savoir qu’on est en train d’être assassiné…
Sinon, ne soyons pas non plus des idiots utiles, sous prétexte qu’il ne faut pas tout le temps critiquer.
Ce Patrice Debray est médecin. Et est devenu député en tant que suppléant d’Alain Joyandet, franc-maçon s’il en faut pas… ce qui lui est bien utile pour maintenir la Françafrique.
NM
La formule peut paraitre satisfaisante mais elle reprend la proposition du comité Veil dont les motivations étaient très douteuses. Il peut être intéressant de consacrer la notion mais pas en reprenant la formule piégée du Comité…
Denis Merlin
La dignité de l’homme est indépendante de ses actes. Ses actes peuvent être indignes, son être restera digne car capable de vérité par l’intellect.
Il est donc faux de conclure de l’indignité de l’acte à l’indignité de la personne. Nous sommes tous pécheurs et nous n’en sommes pas moins dignes, d’une dignité égale à celle de tous les hommes en raison de la nature humaine, y compris chez le grand criminel.
Bien sûr on peut changer le sens du mot (le fameux “enchantement” maçonnique) mais au sens propre, cette expression ne peut que nous réjouir.
Denis Merlin
Il ne faut certes pas être naïfs, mais la méfiance exagérée fait que l’on se retire de la société. Ce n’est pas moral, ni charitable. Les franc-maçons, les communistes sont nos frères humains créés à l’image de Dieu, ils ont la loi naturelle gravée dans leurs coeurs et ils pourront facilement m’en remontrer en vertu.
De plus le langage commun à l’humanité est la raison. A l’humanité, à toute l’humanité, à nous et à nos adversaires.
N’oublions pas que des catholiques (brésiliens notamment s’inspirant de Maritain) ont rédigé la déclaration universelle des droits de l’homme qui nous protège (autant que nos autres frères humains), s’ils avaient dit “tout est pourri, il n’y a rien à faire le complot maçonnique est partout etc.” Il y aurait eu une déclaration écrite par des athées avec une floraison de faux droits, sans protection de la famille, du droit à l’éducation, du droit à la vie etc.
D’ailleurs je pense que la méfiance ambiante dénote un manque de confiance en soi, dû à un manque de culture morale et juridique (un brouillamini politico-religieux). La sous-culture répandue dans nos milieux par certains conspirationnistes, intégristes aboutit à la stérilisation de l’action de la droite chrétienne, au grand soulagement des relativistes, des matérialistes, des fanatiques anti-catholiques vraiment pervers.
Mettons-nous à l’écoute des papes, cultivons-nous à des sources sérieuses, morales et nous gagnerons confiance en nous.