Questions à Paola de Condé, membre de la 6e promotion de la master-class de bioéthique organisée par la Fondation Lejeune
- Vous avez suivi la Master-class science et éthique de la Fondation Jérôme Lejeune. Pourquoi avoir fait cette formation ?
Depuis quelque temps, j’entendais parler de la Master-class par des amies. L’aperçu que j’en ai eu par le site internet de la Fondation Jérôme Lejeune m’a séduite, par la variété des matières qui composent cette formation.
Etant en master en droit de la santé dans une université publique, j’étais désireuse de bénéficier d’un enseignement complémentaire sur des thématiques auxquelles je pourrai être confrontée dans ma vie professionnelle. Enfin, j’ai suivi ce cycle de formation avec ma sœur, étudiante en médecine. La richesse des enseignements dont nous avons bénéficié ensemble nous a sans doute rapprochées car ils nous ont amenées à nous poser des interrogations que nous pouvions partager.
- Vous avez fait des études de droit, la Master-class s’adresse principalement aux étudiants en médecine avec un petit quota de juristes, philosophes et d’autres professions. Comment cette approche croisée vous a-t-elle permis de porter un autre regard sur la bioéthique ?
Effectivement, durant ces enseignements, je me suis retrouvée au milieu d’étudiants en médecine ou issu du monde paramédical, un milieu qui ne m’est pas très familier. Cependant, la Master-class traite de problèmes éthiques très variés, du début de la vie, de la fin de la vie ou encore de perspectives futures avec le transhumanisme, et ces nombreux problématiques sont abordées sous des angles différents. Plusieurs cours donnés par des juristes ou des avocats m’ont particulièrement parlé, notamment parce qu’ils différaient de ce que j’avais pu entendre à l’université. Les interventions des professeurs de médecine m’ont permis de mieux prendre conscience de la réalité et des conséquences des réformes actuelles comme celle de l’euthanasie.
Enfin, les conférences de philosophes, notamment celle d’ouverture de la Master-class qui portait sur la dignité, permet de prendre de la hauteur sur des problématiques très concrètes.
La complémentarité de ces enseignements est l’un des atouts de cette formation, car elle ouvre des horizons à tous ceux qui la suivent.
- Pourquoi à votre avis la Master-class est-elle si importante ?
Dans le domaine de la santé, il me semble aujourd’hui majeur que les étudiants se forment de manière solide afin d’être parés pour exercer leur métier dans des environnements parfois hostiles à des principes et valeurs issues du droit naturel.
Mais à mon sens, la nécessité de se former s’applique à tout jeune qui désire contribuer à une évolution vertueuse des mentalités, des politiques et des pratiques sociales. “Une âme qui s’élève, élève le monde”. Dans le prolongement des mots d’Elisabeth Leseur, je crois qu’une intelligence qui s’élève, élève la société. C’est ce que la Master-Class science et éthique propose et qui m’a convaincue.