Dans une chronique publiée hier, un journaliste de Radio France s’interroge sur
La grande discrétion des catholiques français
C’est à se demander s’ils n’ont pas disparu de la circulation. On ne les voit plus, on ne les entend plus.
Qui peut-on citer aujourd’hui comme évêque médiatique, comme grand patron qui se revendique chrétien ou comme écrivain fier d’être catholique ? Pas grand monde.
Pourtant, le catholicisme est encore la première religion de notre pays : 29% des Français de 18 à 59 ans s’en réclament, selon les chiffres que l’Insee a publiés la semaine dernière. Mais ces millions de gens n’ont jamais été aussi timides. Notre consœur Sonia Mabrouk, dans son dernier livre, « Reconquérir le sacré », se demande pourquoi tant de chrétiens ont dévitalisé leur religion, comme si l’église n’avait plus sa place au centre du village. Et l’humoriste Gad Elmaleh s’étonnait récemment dans le Figaro Magazine qu’une grande majorité de catholiques ne vive pas sa foi au grand jour.
Comment l’expliquer ?
Il faut reconnaître que ce n’est pas simple de s’assumer catholique en ce moment. De très nombreux croyants sont terrassés – et il y a de quoi – par les horribles scandales sexuels qui secouent l’Eglise. Ils sont un peu désespérés, même s’ils n’y sont pour rien et même si l’écrasante majorité des prêtres sont sans reproche. Je vois aussi une autre raison à cette grande discrétion : c’est la peur de la comparaison avec l’islam. Les musulmans (qui représentent 10% des Français, encore selon l’Insee), ou plus précisément une partie d’entre eux, expriment un certain nombre de revendications dans l’espace public.
La dernière en date, vous l’avez peut-être vue, c’est de pouvoir interrompre les matches de foot pour la rupture du jeune en période de ramadan. Or ce genre de demandes indispose, et c’est un euphémisme, un grand nombre de Français. Du coup, beaucoup de catholiques veulent montrer qu’on peut pratiquer sa religion sans trop se faire remarquer, par exemple en abandonnant les processions traditionnelles. […]
Il y a pourtant encore un certain nombre de processions publiques en France. Il y en avait une lundi dernier dans Paris. Il y en aura d’autres vendredi, avec les chemins de croix. Et suggérons à ce journaliste de venir sur les routes de Chartres à la Pentecôte pour voir une génération nombreuse, qui s’assume, fière d’être catholique… Chaque année on s’y étonne de la grande discrétion des journalistes français
colcombet
La doctrine de ” l’enfouissement ” est la cause de tout cela. Et elle a commencé quand les prêtres se sont habillés en civil et que les prêches parlent davantage de solidarité, du vivre ensemble que des mystères sacrés de notre religion.
Certes le levain doit être enfoui dans la pâte, mais il doit conserver son pouvoir de la faire lever; Comme le sel qui ” s’il devient fade , on le jette dehors et les gens marchent dessus”.
Michel
Il est vrai qu’avec le pape actuel, les catholiques attachés à la liturgie traditionnelle ne sont guère incités à pavoiser…
Australe
encore un journaliste de salon peu confronté à la rue.
denis77
Il est vrai aussi que les journaliste ne connaissent de catholiques dignes d’être visibles dans leur médias que les progressistes façon Gaillot, Soupas, Terrasse et compagnie. Mais les catho progressiste se font rares, les uns ne sont plus catholiques, les autres (plus rare hélas), ne sont plus progressistes, d’autres ne sont plus de ce monde et ceux qui restent se retrouvent en Ephad. (Regardez les photos postées sur le site Les réseaux du parvis, vous aurez un aperçu du vieillissement, ça vaux le coup d’oeil).