Lu sur Gènéthique :
"Un rapport sur "L'organisation du système de soins en matière d'IVG" a été remis le 12 juillet 2011 à la ministre des solidarités et de la cohésion sociale Roselyne Bachelot. Conduit par l'association des centres de régulation des naissances de l'assistance publique-hôpitaux de Paris et par l'association nationale des directeurs d'action sociale et de santé des conseils généraux, ce rapport "regrette l’absence de mise en place d’une réelle organisation des soins suite à la libéralisation puis l’assouplissement progressif des conditions d’accès à l’IVG". Le groupe de travail qui l'a rédigé affirme que "l’IVG demeure une activité à part dans le système de santé, tant par son système de financement, que par le dispositif spécifique mis en place pour son suivi". Selon les auteurs, "l’IVG est une activité de soins au même titre qu’une autre, à réintégrer dans un contexte de prévention". Ceux-ci s'inquiètent de ce que "l’IVG devienne la variable d’ajustement du système hospitalier".
Ce même groupe de travail élabore maintenant un rapport sur "la contraception choisie".
On lit dans ce rapport (dont les auteurs sont tous membres d'associations pro-avortement) de 38 pages :
"Il est observé que le nombre d’IVG a légèrement augmenté depuis les années 2000, pour atteindre 213 380 en 2007 avec un taux d’IVG s’établissant à 14,7 pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans, (avec une augmentation sensible pour les moins de 20 ans) soit une hausse d’environ 1 point par rapport au début des années 2000."
Il y a malgré tout ce constat sans appel et tout à fait logique :
"Peu valorisée et peu valorisante, en plus d’être mal rémunérée, et demandant des capacités particulières d’accueil, d’écoute, d’orientation et d’accompagnement des patientes, l’acte d’IVG n’apparait pas comme attractif pour les professionnels de santé."
C'est pourquoi le rapport aborde le sujet délicat de l'objection de conscicence :
"Enfin, la loi reconnaît à tout médecin, et plus largement à tout soignant, le droit de refuser de procéder ou de participer à une IVG (article 2212-8 du CSP). Le fait qu’une clause de conscience puisse être invoquée, alors que cette possibilité n’est pas prévue pour d’autres actes médicaux, participe à la mise à l’écart de l’IVG, non considérée comme une activité médicale comme les autres."
Il est pourtant évident que ce n'est pas une "activité médicale comme les autres" !