Un rapport ("Cellules souches et choix éthiques") du député Pierre-Louis Fagniez (UMP), remis aujourd’hui au Premier ministre, estime qu’il faut modifier la loi bioéthique et propose notamment d’autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires et le clonage thérapeutique, ceci dans la perspective de la prochaine révision de la loi bioéthique, en 2009.
Actuellement, la loi interdit le clonage thérapeutique et n’autorise la recherche sur l’embryon qu’à titre dérogatoire, pour une durée de 5 ans et si celle-ci «est susceptible de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et ne peut être poursuivie par une méthode alternative d’efficacité comparable». Selon Fagniez, les cellules embryonnaires "constituent un enjeu industriel important, avec la possibilité de breveter les inventions" qui y sont liées. Voilà à quoi ‘sert’ l’être humain !
Pour lui, les cellules souches embryonnaires ne sont pas des embryons potentiels ni ne peuvent aboutir au développement d’un individu complet (!), elles sont extraites d’un embryon au stade blastocyste (5-6 jours). Et pour les obtenir, il faut nécessairement détruire cet embryon. Contredisant la science, le député estime que les cellules souches adultes ont des propriétés moindres que celles des cellules souches embryonnaires. C’est exactement l’inverse : en Angleterre, après 15 ans d’expériences (et d’assassinats !), la recherche n’a toujours pas débouché !
Le premier ministre avait demandé au parlementaire d’explorer la voie du clonage thérapeutique. Le député considère comme «parfaitement recevable» la conception scientifique selon laquelle "l’embryon, désignant le potentiel réel de donner naissance à un individu, ne peut être considéré comme tel qu’une fois implanté dans l’utérus d’une femme». Le rapporteur se prononce donc en faveur du clonage thérapeutique, qu’il propose de rebaptiser du nom de «transfert nucléaire». Comme pour l’IVG, le choix des mots a son importance. Les termes ambigus ont bien été décryptés par le Conseil pontifical de la famille.
Sur ce sujet, on lira avec intérêt le dossier de Genethique.org et la contribution de Mgr Vingt-Trois, qui n’a pas été prise en compte par le député, laquelle rappelle notamment :
"L’embryon humain, à quelque stade de son développement qu’on le prenne, est un être engagé dans un processus continu, coordonné, et graduel, depuis la constitution du zygote jusqu’au petit enfant prêt à naître."
JEAN
A quelle loge appartient ce monsieur?
jean-françois
Moi je suis pour clôner Monsieur Fagniez.
On éduquera comme il faut sont clône, dans le respect des droits humains.
Monsieur Fagniez sera devenu inutile. On pourra dès lors, procéder à sa destruction.
Je force le trait et c’est purement ironique et plaisanterie, humour noir. Mais cet humour c’est pour faire comprendre qu’il n’y a aucun critère valable pour préférer tel plutôt que tel autre.
S’il n’y a pas de critère valable, qu’ils songent donc nos eugénistes hédonistes que ce qu’ils préconisent aujourd’hui pour les embryons pourra être prôné demain pour eux… Et il n’auront aucun argument à opposer.
Il faudrait que Monsieur Fagniez nous explique pourquoi son auguste personne vaut plus que son éventuel clône, vaut plus qu’un embryon, pour échapper à la logique de mort qu’il a mise en marche.
Un article de genethique.org précisait qu’on remplaçait avantageusement la recherche sur les cellules souches d’embryons par celle sur les cellules de cordons ombilicaux, ou de placentas.
YOYO
Selon La Croix, “un consensus s’est dégagé pour considérer l’embryon cloné comme humain », explique le député.
Ouf!!
Novlangue à la rescousse
« transfert nucléaire »
On croit rêver.
Anonyme
« transfert nucléaire »
Que vient faire le transfert du Clémenceau dans ce rapport ?
:-)