L'INED a produit une étude dont voici un résumé :
"En France, près
de la moitié des décès (48 % en 2010) a été précédée d'une décision
médicale ayant pu hâter la mort du patient. Mais des médicaments ont été
donnés pour mettre délibérément fin à la vie dans seulement moins de 1 %
des cas. Les décisions prises s'appuient dans leur grande majorité sur
les dispositions de la loi Leonetti qui permet sous certaines conditions
de limiter ou d'arrêter un traitement, ou d'administrer des médicaments
afin de soulager les souffrances du patient, qui peuvent avoir pour
effet d'avancer la survenue de la mort. Toutefois, les prescriptions
légales encadrant ces décisions ne sont pas encore totalement connues ou
respectées : les décisions de fin de vie ne sont pas toujours discutées
avec les patients et les équipes soignantes ; la rédaction par les
patients de directives anticipées, proposée par la loi Leonetti pour que
les soignants prennent en compte leurs souhaits, reste en pratique très
rare."
Gisèle
Pour avoir longtemps travaillé dans une équipe de soignants ,dans un service assez sensible , je peux dire que la frontière est très ténue .
Les protocoles médicamenteux sont assez compliqués et administrés au cas par cas ,réajustés selon plusieurs paramètres .Ces paramètres , seuls les médecins et les infirmières sont habilités à les évaluer . Ce sont des professionnels .
S’il se produit parfois des dérapages , espérons qu’ils ne soient pas volontaires à 100% ;espérons que la nouvelle loi ne ” dépénalisera ” pas ces dérapages et qu’elle ne glissera pas vers une libéralisation et un droit comme pour l’avortement .
Xtof
Encore un sujet ou le tout petit 1% prend toute la place dans les média et est l’argument pour demander une loi ! Et quand on sait que ce sont généralement les mêmes peu nombreux qui exigent ces lois (euthanasie, mariage homosexuel, etc. ) on ne se demande plus qui les dirige.
Sous couvert de liberté absolue, ils sont possédés.
senex
Tout à fait d’accord avec Gisèle. Il ne faut pas trop attaquer les équipes qui sont soumises à des pressions de type gestionnaire qui visent à “accélérer” la rotation des lits.Il faut faire de la place et vite.D’où des pratiques”limites”dans certains secteurs.En psychiatrie, certaines sorties “express” équivalent à une mise à la rue,ce qui en hiver, est fort dangereux pour eux-même et/ou autrui…
Un volant
L’Ined travestit la réalité : qualifier d’euthanasie l’application de la loi leonetti est mensonger. Cela reviendrait à qualifier de suicide l’acte de celui qui refuse l’acharnement thérapeutique. C’est comme cela qu’on gonfle les chiffres pour, ensuite légaliser l’euthanasie . Non! C’est faux: il n’y a pas 1% d’euthanasie en France