Suite aux propos tenus par le député (PS) Olivier Dussopt (voir ici) lors de la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi Bioéthique, Pierre-Olivier Arduin réagit sur Liberté Politique en revenant sur le contexte du débat :
"(…) Lors de l’examen en séance de l’amendement de Xavier Breton, la secrétaire d’État de la santé Nora Berra émet tout de suite un avis défavorable, arguant du fait que la remise d’une liste d’associations exercerait une pression sur la femme enceinte, argument maintes fois rebattu. Le député Olivier Dussopt (PS-Ardèche, photo) prend la parole et s’insurge alors avec une véhémence proprement inouïe contre le texte : « Quand j’entends que “malheureusement” 96 % des grossesses pour lesquelles la trisomie 21 est repérée se terminent par une interruption de grossesse, la vraie question que je me pose c’est pourquoi il en reste 4 %. »
Réaction immédiate de deux parlementaires de la majorité, Philippe Gosselin (UMP) : « Je regrette que M. Dussopt ait tenu des propos à caractère eugéniste » et Philippe Meunier (UMP) : « Le fait que l’un d’entre nous ait pu dire que les 4 % de fœtus trisomiques qui ne sont pas éliminés sont encore 4 % de trop est bien la preuve de la pression sociale dont parlait Xavier Breton. » […]
Peine perdue, sous la pression des parlementaires de gauche, l’amendement sera rejeté. Avec cependant un dernier mot odieux dont nous gratifie Noël Mamère en fin de discussion: « La mère et la famille sont libres de considérer qu’un enfant trisomique est un cadeau du ciel », mais le médecin n’a pas à remettre de liste d’associations susceptibles d’éclairer sa décision, martèle-t-il une énième fois (…)"
Jean
Donc, pour eux, l’avis du médecin importe plus que celui des parents !!
A vomir !!!
Je discutais, hier, avec le père d’une petite fille atteinte de trisomie 21, assis à côté de moi pendant le culte, et il me disait que l’accouchement s’était très mal passé, le placenta ayant même été oublié. Soupçon d’un geste inconscient… Seul un chirurgien pédiatre a eu la bonté, non l’humanité ! de les rassurer !
Si on n’oblige pas les médecins à donner une liste aux parents, c’est bien faire primer la volonté du médecin. L’Etat, le médecin, la pression sociale… valent plus que les parents ?
jordanus
Il manque à ce M. Dussopt un chromosome. Celui de l’amour humain. Il faisait également défaut au Dr Menguele…
Marie
Les propos de ce député prônant un programme eugénique sont à vomir (cf : son blog personnel) : “(…) je considère personnellement qu’il est tellement difficile d’élever et d’accompagner un enfant handicapé que je n’arrive pas à comprendre les motivations qui amènent à poursuivre une grossesse après un tel dépistage et alors que l’IVG est encore possible (…)”.
gdecock
A lire l’excellent article de Jean-Marie Le Méné dans la lettre de la fondation Lejeune.
Pour la lire, devenez donnateur !
vincent ROUYER
Visiblement on préfère culpabiliser les parents qui ont fait le choix de garder et d’élever un enfant handicapé parce qu’il coutera cher à la socièté (raison non avouée mais fortement sous-entendue) plutôt que d’offrir à une femme enceinte une information objective sur son enfant à naitre avec un handicap en lui faisant rencontrer des associations de parents.
Etrange mentalité…
c
Ce n’est pas tuer les 4% de trisomiques qui manquent à l’éradication complète de ces personnes à naître (ceux qui ont échappé à l’eugénisme de l’état français et à la pression faite aux parents – on peut parler de génocide d’ailleurs) qui va sauver la sécu.
Mais c’est sur que si on tue tous les malades il n’y aura plus besoin de sécu, ni de députés d’ailleurs…
A part le mot de Cambronne, rien ne me vient car j’aurais trop à dire sur ces hommes politiques.
Ces trisomiques tués sont vraiment les avant-gardes des martyrs de la culture de morts.
Un intéressant texte qui élève le débat du président de sos-tout-petits sur idéologie et avortement
http://www.sos-tout-petits.org/motdupresident.html
Bernard S
Soutenons la Fondation Lejeune : elle fait un travail admirable et très encourageant pour arriver à soigner les troubles de l’intelligence — ce à quoi travaillait le Professeur.