Sibeth Ndiaye : “Ce que Simone Veil a réalisé en faveur de l’avortement a matricé mon engagement”

Le contraire eut été étonnant :

“Selon certaines informations, la franco-sénégalaise aurait, peu après l’annonce du décès de Simone Veil, envoyé un message sur lequel elle a écrit « Yes, la meuf est dead ». Un message qui a vite fait polémique, tant il était déplacé. L’aura de Simone Veil planant toujours autant, celle-ci bénéficie d’un statut particulier qui lui a d’ailleurs permis d’entrer au Panthéon français (…)

“Je suis quelqu’un de direct et de très franc” conclura-t-elle afin de justifier son petit écart. Bien évidemment, son objectif n’a jamais été de piétiner la mémoire de Simone Veil, dont elle a réitéré toute son admiration. La qualifiant de “grande dame, féministe et engagée”, Sibeth Ndiaye assure s’en inspirer. Selon elle, son combat en faveur de l’avortement l’a d’ailleurs poussé à entrevoir une carrière en politique. “Ce qu’elle a réalisé en faveur de l’avortement a matricé mon engagement“.”

Par son ascendance, Sibeth Ndiaye aurait pu déployer tout son énergie au Sénégal (voir cet article) où l’avortement est encore interdit :

Le Code pénal, en son article 305, interdit l’avortement, sauf si la vie de la mère est en danger. « Quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou par tout autre moyen, aura procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme enceinte, qu’elle l’ait consenti ou non, sera puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 20 000 à 100 000 francs CFA [de 30 à 150 euros] », précise la loi.