Interrogé sur La Table ronde, Jean-Frédéric Poisson estime que le projet de libéralisation de la recherche destructrice d'embryons humains n'est pas encore enterré :
"[…] Non, il n’est pas enterré, ce serait trop
simple ! La mécanique est la suivante : chaque groupe minoritaire à
l’Assemblée dispose d’une « niche » par session, c’est-à-dire d’une
journée dans l’année pour laquelle il décide de l’ordre du jour. En
l’occurrence, ce sont les radicaux de gauche qui avaient utilisé leur
niche du jeudi 28 mars pour faire inscrire le texte sur l’embryon à
l’ordre du jour. Les radicaux, à l’heure actuelle, ont donc utilisé leur
seul cartouche pour l’année. Mais il est plus que probable que les
socialistes reviendront rapidement avec ce texte. Puisqu’ils sont
majoritaires, ils ne sont pas soumis au jeu des niches. Et
le travail d’obstruction que nous avons effectué jeudi, nous ne
pourrons pas le refaire, la gauche ne se laissera pas faire une deuxième
fois ![…] Si l’on pose la question classique « à qui
profite le crime ? », la seule réponse valable nous conduit sans doute
vers les laboratoires et les groupes pharmaceutiques."