47 % des britanniques souhaitent voir réduire le délai légal maximal — 24 semaines de grossesse (près de six mois !) — au cours duquel l’avortement est autorisé et une femme sur dix est favorable à la mise hors la loi des avortements. Lors de la légalisation de l’avortement, en 1967, le délai initial était de 28 semaines. Il a été réduit à 24 semaines en 1990.
Le cardinal Cormac Murphy O’Connor, président de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du pays de Galles, a immédiatement réagi à la publication de ce sondage en y voyant la confirmation du "réveil moral de ces dernières années à propos de l’avortement", le signe que "le public britannique est revenu à la réalité", et l’indice d’une "érosion de l’avortement en tant que droit de la femme". David Steel, l’ancien dirigeant libéral-démocrate et promoteur du texte de 1967, s’est déclaré, en 2004, favorable à une réduction de la période à 22 semaines. En 2005, le chef des conservateurs de l’époque, Michael Howard, avait suggéré de ramener ce délai à 20 mois. Mais la ministre de la santé, Patricia Hewitt, est hostile à une révision de la loi, tout en souhaitant une diminution des avortements tardifs.
L’évolution de l’opinion publique semble liée aux progrès de la technologie médicale, notamment grâce la diffusion d’images in utero montrant un foetus de 12 semaines s’étirant et donnant des coups de pied, d’autres âgés de 14 à 15 semaines, suçant leur pouce et bâillant, d’autres ouvrant les yeux à 18 semaines. Les avancées de la science pour sauver les bébés très prématurés, dès 24 semaines, ont aussi contribué à une prise de conscience des droits du foetus. France 2 diffusera demain soir un documentaire sur l’évolution intra-utérine de la vie de l’embryon : une chance pour une prise de conscience en France ?
Pitch
“le chef des conservateurs de l’époque, Michael Howard, avait suggéré de ramener ce délai à 20 mois” – mince, l’infanticide devient légal ???
;-)
LaRocque
En parlant d’avortement, une petite video (interview) lors de la marche pour la vie du 21 janvier à Paris.
Michel Janva
Bravo à Maître Pichon pour son franc-parler !