De Jeanne Smits dans Présent :
"De toutes les paroles de Benoît XVI prononcées depuis ses multiples apparitions publiques lors des offices de la Semaine Sainte, celles qui ont le plus retenu l’attention des médias sont évidemment celles d’apparence les plus politiques, et même de préférence celles concernant la pression migratoire accrue provoquée par «le printemps arabe». Lors de la bénédiction Urbi et Orbi, le Pape a donc rappelé que la Résurrection vise aussi «la rédemption de notre histoire d’aujourd’hui», ouvrant le «chemin de la liberté, de la justice et de la paix» aux «communautés qui vivent un temps de passion». Plus précisément, à propos de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Benoît XVI a lancé à la face du monde :
«Aux nombreux exilés et aux réfugiés qui proviennent de différents pays africains et qui ont été contraints de laisser leurs affections les plus chères, que se manifeste la solidarité de tous ; que les hommes de bonne volonté soient éclairés pour ouvrir leur cœur à l’accueil, afin que de façon solidaire et concertée il soit possible de répondre aux nécessités pressantes de tant de frères ; qu’à tous ceux qui se dépensent en de généreux efforts et offrent des témoignages exemplaires en ce sens parviennent nos encouragements et notre appréciation.»
De là à l’ériger en chantre de l’immigration il n’y a évidemment qu’un pas, d’autant que le cardinal Bertone, secrétaire d’Etat du Vatican, s’était dit quelques jours plus tôt «profondément déçu par l’attitude de l’Union européenne face à l’afflux massif d’immigrés venus d’Afrique du Nord», évoquant « la situation de l’Afrique que l’on a exploitée et à laquelle on tourne le dos». Il souhaitait que cette Europe «retrouve son âme», sa «grande solidarité» et sa «générosité à l’égard des populations dans le besoin».
De là à une lecture anticolonialiste de l’histoire, doublée d’une réitération du «fardeau de l’homme blanc» qui doit désormais tout accepter de ceux qu’il a opprimés, il n’y a évidemment qu’un pas. Comment les hommes d’Eglise pourraient-ils ne pas prôner la charité envers les personnes, ceux qui souffrent et fuient la pauvreté, le malheur et la guerre ? Cela est certes de la responsabilité de chacun et encore plus de la nôtre qui avons reçu du Christ les «paroles de la vie éternelle».
Mais cela n’interdit pas, ne peut, au niveau politique, interdire aux Etats – qui le font déjà mollement – de préserver la paix et l’identité pour leurs citoyens d’abord. Et cela oblige aussi à porter le Christ dans ces pays où tout va mal… Dans le même message Urbi et Orbi, Benoît XVI affirmait d’abord :
« Que dans les pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, tous les citoyens – et en particulier les jeunes – mettent tout en œuvre pour promouvoir le bien commun et pour construire une société où la pauvreté soit vaincue et où tout choix politique soit inspiré du respect pour la personne humaine.»
Là-bas. Sur place. Il ne leur recommande point l’émigration, mais, autant que possible, le travail actif et la prise de responsabilités. «Que l’éclat du Christ atteigne aussi les peuples du Moyen-Orient» : la réponse de l’Eglise est là."
Soleo23
Merci de diffuser ces mises au point salutaires. Notre Pape est très précis dans ses expressions et ne demandent sûrement pas l’impossible, vecteur de déstabilisation grave de notre société.
Quant aux chantres de l’anticolonialisme, qui n’ont aucune idée de ce qu’était l’Afrique heureuse, à l’époque des Pères Blancs et de l’Almanach Noir, du tirailleur “Y’a bon, Banania”, ils feraient bien se renseigner auprès des Missions Etrangères de Paris, et de leurs riches archives.
J’ai eu, comme officier, des “Tirailleurs Sénégalais” sous mes ordres, au combat. Il n’y avait plus courageux, plus dévoués, plus attachants qu’eux. Je les aimais et il me le rendaient au centuple. Amen !
Saint-Georges
Quand va-t-on poser enfin la question: si les champions de la démocratie, à l’instigation très probable du pouvoir étatsunien de Monsieur Barack Hussein Obama, ont réussi à se débarrasser du tyran Ben Ali, pourquoi les Tunisiens, qui devraient être les plus heureux du monde, fuient-ils leur pays par bateaux entiers?
Les fugitifs seraient-ils les suppots du pouvoir de Ben Ali qui craint des représailles?
Ou les prisonniers de droit commun libérés par les émeutiers, ce qui nous rappelle notre piteuse prise de la Bastille?
Ou des Tunisiens terrorisés par l’arrivée d’un futur pouvoir islamiste?
Sinon pourquoi la Tunisie “libérée” serait-elle plus pauvre que celle de Ben Ali?
artemus
il n’empêche que nous savons lire et que le vatican appelle bel et bien à l’accueil des immigrés. Il n’ont qu’a ouvrir les portes du vatican….Et personnellement, je n’ai aucun, mais alors aucun, esprit de solidarité avec ces f… qui abandonnent leurs pays. Désolé.
[Si vous ne savez pas lire, alors il vous faut surtout retourner à l’école. MJ]
Olivier
Le saint Père invite à l’accueil de ces personne mais à aucun moment il nous demande de les garder !
Jean-Claude ( l'autre)
Si Jésus devait accueillir lui-même ces réfugiés , Il leur ouvrirait les bras bien grands sans compter les désagréments éventuels qu’une telle attitude Lui causerait : il nous est demandé la même chose , d’abord par charité , ensuite pour notre témoignage de charité . Et au fait , dans l’accueil par les chrétiens, c’est au réfugié de décider quand il retourne dans son pays d’origine , s’il y retourne. Eh oui , devoir supporter ses frères n’est pas toujours chose aisée , c’est entre autres se rendre compte qu’ils sont plus importants que nos biens matériels et notre confort.
[Ce que vous écrivez est contraire au bien commun, au CEC et même à ce discours du Pape. Car un émigré a le droit de vivre en pays dans son propre pays et il faut tout faire pour cela. Elle est d’abord là la charité. MJ]