Partager cet article

Institutions internationales

Réforme de l’OMS: attention, danger!

Réforme de l’OMS: attention, danger!

Nous avons interrogé Jean-Frédéric Poisson, président de Via I Parti chrétien-démocrate, à propos de la plaquette qu’il vient de publier sur l’OMS:

Vous venez de publier une plaquette sur l’OMS. Pourquoi?

Parce que dans une opacité totale, l’Organisation Mondiale de la Santé est en train de récupérer l’intégralité des pouvoirs opérationnels, en cas de pandémie, et la capacité dans ces circonstances d’imposer aux Etats leur politique sanitaire. Autrement dit, si la réforme statutaire de l’OMS, qui est actuellement en cours devait aboutir, cette organisation pourrait de plein droit obliger les Etats membres, dont la France, à décider d’une vaccination obligatoire, et même d’imposer la marque et le type du vaccin à administrer à l’ensemble du peuple français.

Dans cette circonstance, l’État, notre gouvernement, et notre volonté populaire seraient complètement effacés. La crise sanitaire de 2020 a déjà montré les limites du contrôle parlementaire sur l’action du gouvernement : en éloignant un peu davantage le lieu de décision nous prenons le risque de laisser définitivement les laboratoires pharmaceutiques et les intérêts financiers dicter aux États leur politique sanitaire. Inutile de dire que nous nous éloignerions sensiblement – et durablement – de l’idée même d’agir dans l’intérêt des peuples et de leur santé…

En quoi les États seraient-ils écartés de ces décisions ?

Parce que l’OMS a décidé de mettre en chantier une révision très significative de ses textes fondateurs (constitution et règlement intérieur). Les dirigeants de l’OMS, après la crise du COVID, ont considéré que le caractère de la coopération internationale en cas de pandémie était insatisfaisante, et que cette situation nécessitait un renforcement des pouvoirs et une centralisation des décisions. Jusqu’ici, l’OMS était conçue comme une instance d’échanges et de coordination. Demain, elle deviendrait une instance politique chargée de définir seule les politiques sanitaires applicables en cas de pandémie : le directeur général de l’OMS, selon les modifications proposées par l’OMS elle-même, deviendrait en cas de pandémie le décideur en dernier ressort : non pas un super-exécutant, chargé d’appliquer les décisions des Etats membres, mais un décideur à part entière. Les Etats jusqu’ici ont laissé faire cette évolution, de la même manière qu’en Europe, les gouvernements européens ont confié à la coalition de Bruxelles, contre la lettre des traités européen, une compétence sanitaire qu’elle ne devrait pas pouvoir exercer. C’est donc d’abord la faute des gouvernements si cette organisation internationale voit son pouvoir renforcé.

Par ailleurs, les sources de financement de l’Organisation Mondiale de la Santé sont de deux natures : les contributions des Etats, calculées comme une part infime de leur produit intérieur brut, et des contributions libres de donateurs privés, personnes physiques ou morales. Il se trouve que les dons des personnes privées représentent une part considérable des ressources de l’OMS. Et par ailleurs ces personnes peuvent demander à ce que leur contribution soit fléchée, donc dirigée au financement des programmes sanitaires en fait imposés à l’OMS ! Autant dire que des doutes très réels peuvent être portés sur l’indépendance de l’OMS et sa vocation à se mettre au service des peuples et des Etats : c’est pourtant l’esprit de sa fondation.

N’est-il pas souhaitable de disposer d’un organisme international pour faire face aux épidémies mondiales?

Si bien sûr ! D’ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé, créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, répond à des objectifs tout à fait beaux et louables : l’idée que pour améliorer la santé des peuples dans les pays en voie de développement, de l’humanité toute entière, il faut mutualiser ses connaissances, ses moyens financiers, ses ressources humaines, et déployer dans les pays nécessiteux des programmes de santé publique adaptés à leurs besoins. Cette marque de solidarité, de fraternité universelles est parfaitement conforme à ce qu’on doit attendre de la coopération entre les Etats.

Pensez-vous que les problèmes que vous pointez du doigt étaient en germe dès la fondation de l’OMS ? Et, sinon, qu’est-ce qui a changé et explique ces dérives ?

Malheureusement, assez rapidement, l’Organisation Mondiale de la Santé est devenue le jouet d’un certain nombre de lobbys davantage préoccupés par le contrôle démographique des populations et la propagation de la culture de mort que par la réelle santé des peuples. Dès le milieu des années 1950, soit quelques années seulement après sa création (1948), l’OMS lance des programmes sanitaires dont le but est le contrôle démographique des populations.

Derrière les programmes, décidés par l’OMS, on trouve cette idée très malthusienne qu’une croissance non maîtrisée de la population nuit au développement économique et à sa stabilité, au point de l’empêcher. De sorte que, dans les décénnies qui viennent de s’écouler, l’OMS s’est à la fois occupée à combattre les maladies graves qui impactent les populations, ce qui est sa mission d’origine ; mais elle a également renforcé considérablement la part de ses projets idéologiques, qui provoquent non pas le bien-être et la santé des peuples, mais leur asservissement et leur mutilation.

Pensez-vous qu’il serait envisageable de sortir de l’OMS, tout en conservant une coopération internationale pour les politiques sanitaires ? 

C’est possible, et éminemment souhaitable. D’abord, aucun pays ne devrait accepter d’être privé de pouvoir dans le pilotage de sa politique de santé publique en cas de pandémie. Du reste, la définition même de la notion de pandémie fait l’objet d’une évolution significative dans les nouveaux documents de l’OMS. Dans les textes actuels, cette notion est caractérisée par un risque mortel avéré et susceptible d’être largement transmis par contagion. Dans les textes proposés, la pandémie est caractérisée par un risque éventuel de contagion, même d’une affection dont le caractère létal n’est pas établi… Ce qui veut dire qu’à peu près n’importe quelle maladie peut être contagieuse. Aucun Etat ne doit pouvoir accepter de telles ambiguïtés, surtout si la conséquence consiste à être privé de toute autorité.

Ceci n’induit pas qu’en cas d’affection contagieuse mondialisée, les Etats ne doivent pas travailler ensemble. Chaque pays doit pouvoir décider pour lui-même, mais en concertation avec ses voisins et le reste du monde, au besoin. Or, dans beaucoup de domaines, la coopération internationale est intense, en dépit de l’absence d’une organisation mondiale, pilotée de manière supranationale, sans réel contrôle démocratique, avec des pouvoirs opérationnels étendus (ce qui sera le cas de l’OMS de demain) ! La recherche, ou les projets industriels, ou encore les échanges universitaires eux-mêmes fonctionnent parfaitement en dehors de toute organisation mondiale. Et par ailleurs, n’oublions pas qu’une grande partie de la solidarité sanitaire mondiale est le fait d’organisations bénévoles comme Médecins sans Frontière ou Médecins du Monde, de la Croix-Rouge, du Croissant Rouge. Et également, bien sûr, de l’Eglise, que l’on oublie trop souvent. Tous ces acteurs agissent sans doute fréquemment en lien avec l’OMS, mais de leur propre chef et sans son autorisation préalable ! Les Etats sont assez « grands » (il faut le souhaiter) pour s’organiser intelligemment en cas de besoin. Si l’OMS menace à l’avenir la liberté de notre peuple, il faut en sortir.

Pour commander la plaquette, cliquez ici.

Partager cet article

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services