Le compte-rendu du débat au Sénat est en ligne. Le vote a distingué 170 voix contre l'euthanasie et 142 pour. Extraits significatifs :
"M. Gilbert Barbier. -[…] ce texte instaure, foin des précautions de langage, un droit à tuer. (Exclamations à gauche) : c'est curieux dans un pays qui a aboli il y a 30 ans la peine de mort ! […] Jamais je ne remettrai un poison même si on me le demande et ne conseillerai d'y recourir : voilà le serment d'Hippocrate ! Je m'exprime ici en conscience, comme je l'ai fait en soutenant la loi Veil de 1975. [sic] […]
M. Guy Fischer. - […] La comparaison s'impose avec la situation des femmes avant la loi de 1975 que Mme Veil a courageusement défendue. Avant qu'il ne soit reconnu que le corps des femmes leur appartient, il aura fallu bien des drames, bien des avortements clandestins, bien des morts. […] En laïc, je reconnais que les convictions religieuses ne commandent pas l'opinion sur ce texte, je sais que des croyants l'acceptent, Mais j'entends aussi chez ceux qui s'opposent vigoureusement au droit à mourir dans la dignité, les mêmes discours qu'on a entendus contre le droit à l'avortement, selon lesquels ce serait nuire à la dignité humaine que de décider du moment de sa mort. […]Au XXe siècle, les femmes ont acquis le droit de disposer de leur corps, en gagnant le droit à la contraception et à l'avortement. Ce texte s'inscrit en continuité ! […]
M. Alain Fouché. – […] Ce n'est pas sans déchirement que le chrétien que je suis [sic] s'est convaincu qu'il nous fallait légiférer. […] Comme les pères de l'Église, Saint-Augustin, Saint-Thomas, ont su opposer le concept de guerre juste au commandement «Tu ne tueras point», ce texte encadre très strictement l'assistance médicale à mourir [resic]. […]
M. Jacques Mézard. - […] Dans ce domaine, comme dans celui de l'IVG, la volonté individuelle doit prévaloir, dans le respect de la clause de conscience du médecin. […]
M. Didier Guillaume. - […] Que ce débat vive est une marque de bonne démocratie. En 1944, le droit de vote aux femmes, en 1975, l'IVG, en 1981, l'abolition de la peine de mort : autant de débats, autant de chances pour notre démocratie. […]
M. Alain Milon. – […] Comme certains veulent maîtriser la naissance, d'autres veulent maîtriser la fin de vie. […]
M. Jean-Jacques Mirassou. – […] Le rôle des parlementaires, ce n'est pas de se fixer sur les sondages mais d'éclairer l'opinion publique, comme nous l'avons fait pour l'IVG ou contre la peine de mort. […]
M. Yves Daudigny. – […] On croit revivre les débats sur l'IVG ! […]"
PK
Quand on pense qu’ils touchent 15 000 € par mois pour sortir ce genre d’insanité (quand ils sont présents !), ça fait réfléchir sur l’utilité de tous ces parasites…
Enfin, l’essentiel est sauf… jusqu’à la prochaine fois.
La France n’est qu’apparemment abandonnée du Seigneur : Il continue à veiller sur nous. Merci pour tant de grâces : que nos épreuves permettent le retour de la Fille aînée de l’Église comme messagère du Cœur Sacré de Jésus sur la terre !
du boucheron Eloi
Rappelons a M Barbier que le serment d’Hippocrate stipule également que l’avortement est interdit sous toutes ses formes.
LB
La peine de mort seulement pour les innocents, pour faire de la place et pour les pièces détachées, quel progrès que la civilisation est belle.
xc
@ PK : la rémunération d’un parlementaire n’est pas de 15 000 € par mois. Ils disposent d’une enveloppe pour rémunérer leur équipe parlementaire mais leur salaire personnel est plus modeste : 7 100 € brut http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/fiches_synthese/fiche_17.asp.
Et c’est très bien car ca permet à des élites de se consacrer au Parlement, sans se dire qu’ils gagneraient bien plus dans la banque, la finance, etc.
SD-Vintage
À propos de Riposte laïque : cette association vient de rejoindre le camp des pestiférés de la république :
La Ligue des Droits de l’Homme porte plainte contre Riposte Laïque.
(…) La plainte porte sur les deux articles suivants : “Pourra-t-on vaincre l’offensive islamique par les seuls moyens démocratiques ?” et “Bien sûr que les prières musulmanes dans la rue, les voiles, les mosquées et le halal sont des symboles d’occupation et de conquête”
http://www.bivouac-id.com/billets/edito-la-ligue-des-droits-de-lhomme-porte-plainte-contre-riposte-laique/
raphael charles
Et si on euthanasiait la République, est-ce que ce ne serait pas une bonne solution pour remplacer par la culture de la vie, cette culture de la mort qui se répand sur toute notre société, telle la nuée de la malédiction divine qui frappait tous les enfants premiers-nés en Egypte, au temps du Pharaon et de Moïse ?
Extrait de :
Etre royaliste en 2011-2012 (9)
http://cril17.info/
DelhoumeDelhoume
J’y étais ! les pro mort étaient là en nombre dont Jean luc Romero il ne faut surtout pas lâcher ce combat et marquer les élus pro mort pour les barrer aux prochaines élections. Il existe un groupe sur FB “Pour faire battre les élus pro-mort. Il est temps de se mobiliser pour 2012!
C.B.
A l’attention de M. Guy Fischer et de quelques autres sur le “droit à disposer de son corps”.
Soyons un peu sérieux, et raisonnons à l’aide des connaissances scientifiques actuelles.
Vous voulez, Monsieur, vous faire retirer le prépuce, vous voulez, Madame, vous faire retirer quelques centimètres de paupière. Aucun inconvénient, il s’agit de parties de votre corps. Les médecins savent procéder à ce type d’opération qui ne soulève aucun problème. Vous voulez, Monsieur, vous faire ôter le pénis; vous voulez, Madame, vous faire enlever les seins. Là encore, point de problème.
Quelle que soit la cellule du matériau biologique ainsi extrait, le patrimoine génétique qu’il contient est rigoureusement identique à celui de toute autre cellule de votre corps.
L’ennui, c’est que, concernant un embryon ou un fœtus, le patrimoine génétique est original, il n’est pas identique à celui de la mère: ce ne peut donc pas être une partie d’elle-même. En décidant de faire extraire de son corps cet “amas de cellules”, elle outrepasse son droit à disposer de son corps.
Et pourquoi aurait-elle des droits sur un “matériau biologique” qui n’est pas à elle? Pourquoi a-t-on abrogé la peine de mort il y a trente ans pour des criminels pour continuer à l’appliquer, sans aucune décision de justice, et à l’encontre d’innocents?
C’est ce que j’aimerais qu’on m’explique.
Sancenay
Ce débat mérite un examen attentif tant il respire la mascarade démocratique , l’usure d’un système confisqué par quelques-uns qui, loin d’apparaître pour des utopistes poursuivent manifestement le but de plus en plus clair de limiter la démographie par les deux bouts, le commencement et la fin de vie dans le seul but de concentrer encore davantage pouvoir et richesses dans leurs mains sales.
Car si ces prétendus humanistes entendaient par exemple redresser l’économie pour réduire la misère que leurs recettes miracles a produit de toute pièce, ils abondonneraient aussitôt ces principes malthusiens égocentrés et laisseraient venir au monde les forces vives dont notre pays a besoin.
Ils mentent !
Le seul but de ce vrai -faux projet dont les auteurs savaient à l’avance qu’il était voué à l’échec était de faire entériner la porte ouverte que constitue la Loi Léonetti jusqu’alors à grand peine appliquée.
Honneur en tout état de cause à monsieur Lorrain qui n’aura pas hésité à parler de “barbarie” et de “totalitatrisme”, à Madame Dupont, qui invoque ” Socrate: ” la perversion de la cité commence par la fraude des mots”.
Madame Heremange pour sa très digne plaidoirie, , Madame Payet pour son argumentation étayée, Monsieur Lardreux qui avait perçu pour sa part le danger dès la Loi Léonetti qu’il n’avait pas votée.
Bernard S
Leurs raisonnements sont vraiment minables : dans le même esprit, afin de pouvoir se réjouir de la belle santé de notre démocratie, vont-ils ouvrir un débat sur la libération de l’inceste, qui devrait constituer à leurs yeux une discrimination manifeste ?…
Le résultat du vote, avec un écart faible entre les défenseurs de la vie et nos adversaires, est très inquiétant : la marée monte.
Quant aux parlementaires qui veulent instaurer l’euthanasie, offrons-la leur. De quoi vivent-ils? De nos bulletins de vote. Alors, pas une voix pour eux !