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Bioéthique

Rejet du projet de loi bioéthique au Sénat : Emmanuel Macron doit tenir son engagement d’abandonner ce projet

Rejet du projet de loi bioéthique au Sénat : Emmanuel Macron doit tenir son engagement d’abandonner ce projet

Après le rejet pur et simple du projet de loi bioéthique par le Sénat, le constat est clair : il n’y a pas de consensus sur ce texte et ses mesures clivantes. Sur la PMA sans Père, le Président s’était déclaré favorable à titre personnel sans en faire une promesse de campagne, et il avait posé deux conditions : un avis favorable du CCNE – il ne l’a été qu’en partie – et un “large consensus” – celui-ci n’existe pas, bien au contraire, comme en atteste le rejet massif du Sénat. Il doit donc tenir ses engagements en retirant ce texte. A l’heure où l’abstention menace la démocratie, les politiques doivent être exemplaires et tenir leur parole.

Déterminée, Manif Pour Tous appelle à manifester ce soir devant le Sénat à 19h30 autour d’un cœur géant sur lequel est écrit : « l’égalité des droits, c’est dès la naissance : tous nés d’un père et d’une mère ».

PMA sans père qui conduit à la GPA, autoconservation sans motif médical des gamètes, filiation fictive, embryons transgéniques, chimères animal-homme, gamètes artificiels… les motifs de divisions au sein du Parlement sur le projet de loi bioéthique sont nombreux. Hélas, au lieu de chercher à construire un consensus conforme à la tradition d’une bioéthique à la française, le Président de la République, son gouvernement et sa majorité ont fait le choix du passage en force en refusant systématiquement toute modification du projet initial. Cette attitude s’est répétée lors de tous les aller-retours entre l’Assemblée nationale et le Sénat. C’est pourquoi, après avoir modifié le texte en 1ère et 2e lecture, les sénateurs ont préféré rejeter le texte. Le réécrire aurait été une perte de temps puisque, têtu et sourd au débat parlementaire, le gouvernement a déjà fait part de son intention de passer en force lors de la lecture définitive à l’Assemblée nationale.

Avec ce rejet du texte par le Sénat, le processus législatif est un échec politique. Outre l’échec dans la construction d’un consensus, c’est un terrible aveu d’échec sur le fonctionnement des institutions et du débat démocratique. Ce parcours législatif montre combien un gouvernement peut se passer du Sénat et mépriser son travail. Cela conduit à des clivages importants qui laisseront des traces. Plus grave encore, cela participe à la rupture entre les Français et leurs élus qui se manifeste par une abstention toujours plus importante de scrutins en scrutins. Seuls 15% des jeunes se sont déplacés dimanche dernier pour voter aux élections régionales et départementales. Ces élections ont d’ailleurs été marquées par un rejet des listes de la majorité, et même par son élimination dans les Hauts de France malgré la présence de 5 ministres. Si le nouveau monde de 2017 consiste à faire fi des institutions, à laisser l’idéologie guider l’action publique et renoncer à tenir ses engagements, son avenir est compromis. Il reste encore une carte à jouer pour Emmanuel Macron : celle de rester fidèle à sa parole en tenant son engagement. Il sortirait grandi de cet échec du débat parlementaire et démocratique en faisant de la PMA, de la GPA et des autres mesures controversées un véritable sujet de débat et de promesses électorales claires dans la campagne de 2022. Pour ou contre la démocratie : à lui de jouer.

« Faire volontairement des orphelins ne fera jamais une loi d’amour. Priver un enfant de son père ne fera jamais une loi d’égalité. Dire non au fait qu’ « il n’existe pas de droit à l’enfant » ne fera jamais une loi de la fraternité. Les masques doivent tomber. Mais ce projet de loi n’est encore ni voté, ni proclamé : tout est encore possible » rappelle Albéric Dumont, Vice-Président de La Manif Pour tous.

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3 commentaires

  1. Et si il nous font le coup du 49.3, quel recours restera-t-il pour bloquer définitivement ce projet criminel ?

  2. la FM est toujours derrière et continuera via la “fraternelle” parlementaire aux ordres son combat et son forcing!! eux ne lachent jamais c’est sûr..

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