Plusieurs services occidentaux suivent de près les rapports de force qui se modifient en Chine entre l’Eglise catholique clandestine et l’Eglise officielle regroupée dans la Chinese Patriotic Catholic Association (CPCA). Cette dernière, dirigée par Fu Tieshan et Liu Bainian, le "pape rouge" (photo), semble en conflit avec le Bureau d’Etat des affaires religieuses, dirigé par Yue Xiaowen, qui a adopté une attitude d’ouverture en direction du pape Benoît XVI.
Fin juin, sont arrivés à Pékin pour des entretiens 2 envoyés du Vatican : l’archévêque Claudio Celli, secrétaire de l’administration du patrimoine, chargé du dossier Chine ; et Mgr Gianfranco Rota Graziosi, chef de service de la secrétairerie d’Etat en charge des rapports avec les Etats et patron du renseignement diplomatique.
Liu Bainian et les services de contre-espionnage chinois s’accordent pour estimer que les réseaux du Vatican et ses divers organismes religieux peuvent constituer une menace aussi grande que celle de la secte bouddhiste Falun Gong. Ils dénoncent en outre la nomination d’une quarantaine d’évêques de l’Eglise clandestine et surtout celle du représentant du Vatican à Hongkong, en février, Mgr Joseph Zen Ze-kiun (photo).
A l’inverse, le service de renseignement extérieur, le Guoanbu, met à profit cette "ouverture" pour envoyer des prêtres chinois assermentés qui sont en fait des agents opérationnels (pratique très utilisée sous Staline), ce dont se sont rendus compte ces derniers mois plusieurs services de contre-espionnage européens qui échangent sur ce sujet.
Renard Embusqué
Et si finalement, comme en Europe, le mur tombait grâce au Papae et à la prière ?
Ambrose
_ce dont se sont rendus compte ces derniers mois plusieurs services de contre-espionnage européens qui échangent sur ce sujet_
…ainsi que le Vatican. A qui on ne la fait pas.