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L'Eglise : L'Eglise en France

Remarques sur le port de la soutane

Remarques sur le port de la soutane

Un lecteur prêtre (en soutane, précise-t-il!) nous adresse ce commentaire:

Je me permets de réagir à l’article : “Mgr de Kérimel a peur de la soutane” publié par Michel Janva le 3 juin.
Si je ne suis pas tout à fait en ligne avec Mgr de Kérimel, je ne crois pas qu’il ait l’intention que vous lui prêtez.
Il demande aux séminaristes (et seulement aux séminaristes) de ne pas porter la soutane. Il fonde son argumentaire sur le droit : le séminariste est un laïc, il ne peut donc porter d’habit ecclésiastique. Il donne la permission aux séminaristes “admis” de porter le clergyman. Il exige que les prêtres et diacres portent “l’habit ecclésiastique” convenable. Il considère de manière raisonné (même si on a le droit de ne pas être d’accord) que le diacre en formation est soumis à la même règle que les séminaristes (ce qui ne s’oppose pas au droit de l’Église).
Dans les instituts tradis, il est interdit aux séminaristes non-tonsurés de porter la soutane… sauf dans le cas du service de l’autel. C’est équivalent.
Je trouve intéressant l’argument spirituel qu’il donne car il a fondamentalement raison. Ce n’est pas la soutane qui fait le bon prêtre. Mais la soutane peut aider le bon prêtre (les exemples en faveur de la soutane que vous montrez ensuite sont d’ailleurs des réponses de prêtres.
Enfin, il demande aux séminaristes de respecter le droit. Dont il est le garant dans son diocèse. Et au jour de leur diaconat, les séminaristes lui promettront obéissance. Celui qui ne peut obéir sur les petites choses (car on ne parle ni de foi ni de mœurs et on ne s’oppose pas au droit de l’Église; on parle de la tenue des séminaristes dont l’évêque est maitre)…

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12 commentaires

  1. C’est bien de pouvoir commenter. Il n’y a pas besoin de soutane pour “faire signe”, interpeler les gens et les inciter à engager la conversation avec un prêtre. Un prêtre en col romain fait le même effet dès qu’il va quelque part. Un séminariste en civil mais portant une grande croix aussi, je l’ai constaté lors d’évangélisations de rue. En fait, c’est tout signe distinctif indiquant un état de vie consacrée qui permet de le faire. Une soeur en habit va tout autant être interpelée, de même qu’une vierge consacré qui porte son voile blanc à la liturgie, même si elle est habillée en civil (ce qui est normalement le cas).

    • On est bien d’accord. Un col romain fait très bien l’affaire. Par ailleurs, la définition que vous donnez des prêtres concerne en fait tous les consacrés: “ils ont consacré leur vie à Dieu et au service des autres”. Ce n’est cela qui distingue un prêtre d’un moine frère ou d’une religieuse. Ce qui reboucle avec le fait que ces derniers font signe zussi

  2. Mgr de Kerimel fait-il , lui aussi, la chasse à la messe bimillénaire , pour imposer l’office de Luther- Montini ?
    c’est sur ce point que la Révolution de Vatican II fait porter tous ses efforts , afin d’ anéantir l’ Eglise .

    • On est bien d’accord. Un col romain fait très bien l’affaire. Par ailleurs, la définition que vous donnez des prêtres concerne en fait tous les consacrés: “ils ont consacré leur vie à Dieu et au service des autres”. Ce n’est cela qui distingue un prêtre d’un moine frère ou d’une religieuse. Ce qui reboucle avec le fait que ces derniers font signe aussi.

    • Bi millénaire ? La messe il y 2000 ans était en grec, voire en araméen et se faisait dans des maisons privées de l’empire romain

  3. Intéressant merci. Mais Mgr de Kerimel aurait pu l’expliquer lui-même dans son communiqué ?

  4. Mgr de Kerimel cite le canon 284 “Les clercs porteront un habit ecclésiastique convenable, selon les règles établies par la conférence des Évêques et les coutumes légitimes des lieux. ”
    En France, l’habit ecclésiastique convenable pour la CEF est tout sauf la soutane, sauf lorsqu’il vont à Rome.
    En Afrique, c’est la soutane et rien d’autre :
    “Pour la Conférence des Évêques du Togo, cet habit distinctif est principalement la soutane à laquelle, « pour des occasions et circonstances justifiées », peut se substituer le clergyman avec le col romain (cf. Normes pour le clergé – diocésain, religieux et missionnaire – œuvrant au Togo, PROT. Nº CET/006/01).”

    Au Bénin, diocèse de Porto-Novo, décret de 2017 :
    “- L’habit ecclésiastique normal de tout clerc dans le diocèse de Porto-Novo est uniquement la soutane.”
    Avec ces évêques de part et d’autre, dans dix ans, l’Europe se fera évangéliser par l’Afrique, c’est d’ailleurs déjà commencé.

    On peut toujours croire que Mgr de Kerimel demande aux séminaristes “admis”, “y compris pour les diacres”, de ne pas porter la soutane pour devenir plus “saints”, je ne vois pas trop le lien, bien au contraire, alors que ça ressemble plutôt, en toute logique, à une lutte contre la tradition dans l’Eglise sous prétexte charismatique.
    “Y compris pour les diacres”, c’est ce qui est choquant.

  5. Oui bien sûr
    Mais il est étrange de constater que s’il n’est besoin de l’habit pour être un bon prêtre.
    Tous les bons prêtres le portent, clergyman ou soutane.
    Pourquoi donc d’après vous ?
    Qu’est ce qu’un bon prêtre, un bon séminariste?

  6. Contribution interressante de ce prêtre en soutane!

    L’habit fait-il le moine?

    Je connaissais un saint prêtre qui dans les années 60 portait sa soutane dans sa paroisse , et l’otait lorsqu’il en sortait!
    Peut-être parce qu’il considérait que l’habit habillait le moine , plutôt que de le faire !

  7. Tout cela ressemble fort à une chasse à un pseudo cléricalisme comme François semble la pratiquer voire la préconiser. Je n’aurais rien à dire si je devais constater que Mgr de Kérimel était favorable au port de la soutane chez ses prêtres mais je n’en ai pas fait le constat jusqu’ici.
    Cet habit est surtout très représentatif de l’ancien monde chrétien qu’ils abhorrent et rejettent depuis Vatican II. Toutes les fausses justifications sont utilisées pour le pourchasser.

  8. Merci pour l’éclairage de ce prêtre. J’avais également relevé que Mgr de Kérimel s’adressait alors aux séminaristes, pas encore ordonnés.
    Les sensibilités sont de plus en plus exacerbées, ce climat n’est pas bon, il n’est certainement pas utile de réagir à chaud à chaque évènement. Nos adversaires (ou l’adversaire ultime) jouent avec virtuosité de nos émotions, surtout collectives. Est-il raisonnable de se laisser mener comme des marionnettes?
    J’aurais davantage de réserve sur la suite de exhortation de cet évêque: “chercher en priorité ceux qui sont le plus loin”… Bien souvent ce sont les paroissiens fidèles qui ont besoin de ranimer une foi attiédie, voire en berne.

    • Le mauvais climat, voire la tempête, est celui de Vatican II et de ce qui a suivi.
      Si Paul VI n’a avait pas supprimé les ordres mineurs (ministeria quaedam 15 août 1972) ce débat n’existerait même pas.
      Si les attaques de l’Eglise par ceux qui sont censés la promouvoir ne donnent pas lieu à des réactions, ils auront un boulevard pour effectuer leur démolition.
      N’oublions jamais que les grands évêques comme saint Nicolas ou saint Hilaire sont passés par la prison ou l’exil pour s’attaquer aux hérésies de leur temps, en particulier l’arianisme.
      Je pense que nous avons à faire à une destruction planifiée et organisée de l’Eglise catholique qui est infiltrée par la franc-maçonnerie (c’est à dire par le diable) aux plus hauts niveaux.
      Plutôt que de supporter les erreurs évidentes, il serait préférable de s’opposer aux mauvais pasteurs, c’est à dire ceux qui contredisent ouvertement le magistère hérité, comme l’avaient fait les vendéens avec les prêtres jureurs. Plus qu’un acte de rébellion, ce serait un acte de fidélité au Christ et de charité pour les brebis.
      Ce qui manque aux catholiques anesthésiés d’aujourd’hui, c’est le courage.

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