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Monsieur le député Benoît BORDAT
Vous avez récemment adressé une question écrite au gouvernement (question 5032, JO du 31/01/23) relative à la fête de Jeanne d’Arc et du patriotisme instaurée par la loi du 14 juillet 1920, célébrée tous les ans le deuxième dimanche de mai, avec l’intention de faire retirer cette fête du calendrier des fêtes officielles. Vous invoquez, à l’appui de votre demande, le fait que cette loi serait désuète, tombée dans l’oubli, récupérée par un parti national populiste qui la célèbre à une autre date et qu’elle ne mérite pas d’être célébrée puisqu’elle ne commémore pas un conflit du XX siècle.
L’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc, regrette que cette fête nationale soit effectivement tombée dans l’oubli, et elle vous remercie de l’avoir fait remarquer. En revanche, elle s’étonne qu’un député issu d’une circonscription essentiellement rurale, qui plus est membre de la commission de la défense nationale et des forces armées, ait pu suggérer la suppression d’une telle fête, dans le contexte de crises nationales et internationales que connait aujourd’hui notre pays.
Au moment où, dans la cadre de la prochaine loi de programmation militaire, notre Président de la République souhaite porter le budget des Armées à 413 milliards d’euros, effort considérable pour faire face aux menaces croissantes, estimez-vous, M. Bordat, que la France n’a plus besoin d’une héroïne nationale symbole le plus pur de l’amour et de la défense de la Patrie ?
Au moment où notre pays cherche à promouvoir la place de la femme dans la société, regrettez-vous, M. Bordat, qu’une jeune femme ait pu, il y a près de 600 ans, jouer un rôle politique de premier plan et inverser le cours de l’histoire, regrettez-vous qu’une femme ait pu commander victorieusement à des hommes ?
Au moment où notre Président de la République a supprimé l’ENA, déplorez-vous, M. Bordat qu’une fille du peuple qui ne savait ni A ni B ait pu accéder à de si hautes responsabilités ? Lui reprochez-vous d’être issue d’une famille paysanne et de la France rurale ?
Au moment où il est question de remettre en place un service national universel, estimez-vous, M. Bordat, que Jeanne d’Arc a eu tort de se sentir concernée par la défense de son pays. Lui reprochez-vous sa jeunesse, de s’être engagée à 17 ans ?
Au moment où notre Assemblée nationale offre à tous les Français le spectacle désolant de divisions, insultes et bras d’honneur, jugez-vous suspecte, M. Bordat, la loi du 14 juillet 1920 qui instaure la fête de Jeanne d’Arc et du patriotisme parce qu’elle a été votée à l’unanimité des députés et sénateurs ? Condamnez-vous Jeanne d’Arc parce qu’elle unit les Français, ceux qui croient au Ciel et ceux qui n’y croient pas ?
Enfin, au moment où la France constate qu’elle perd de plus en plus de son influence dans le monde, pensez-vous inutile, M. Bordat d’honorer en Jeanne d’Arc l’une des personnalités les plus connues et les plus admirées de l’histoire de l’humanité, dont la gloire dépasse largement les frontières de notre pays pour son plus grand bénéfice ? Savez-vous qu’il y a aux Etats-Unis plus d’églises qui portent le nom de Jeanne d’Arc qu’il n’y en a en France ?
L’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc, association chrétienne mais affiliée a aucun parti politique, estime quant à elle que Jeanne d’Arc est un exemple d’actualité pour tous les Français, en particulier pour les plus jeunes. Elle pense que Jeanne appartient à tous les Français sans exception et que ce n’est pas un mais tous les partis qui devraient la célébrer. Elle attire votre attention sur le très mauvais message que constituerait, dans le contexte actuel de crise que connait notre pays, la suppression d’une telle fête, en particulier vis-à-vis des jeunes et des femmes. Ce le serait d’autant plus que la France célébrera dans quelques années le sixième centenaire de l’épopée de notre héroïne nationale ce à quoi l’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc travaille déjà (https://jeannedarc600.fr). Cette fête sera l’occasion de grandes célébrations nationales à ne pas manquer pour célébrer notre unité et notre espérance en l’avenir de notre pays.
cadoudal
précision:
la République admet de très mauvaise grâce la fête de Jeanne d’ ARC, qui a été arrachée par l’ ACTION FRANÇAISE au prix de 10.000 jours de prison, plus le sacrifice des poilus catholiques.
illustration : l’ association royaliste HENRI V COMTE DE CHAMBORD avait demandé l’ autorisation de défiler devant la statue de Jeanne d’ ARC , rue de Rivoli en 1990 le jour de sa fête.
le Préfet de Police a interdit ce défilé était au motif qu’il était inconvenant peu après l’évènement de Carpentras.
mais la fête du 14 juillet n’ a pas été perturbée .