Claire Bouglé-Le Roux, maître de conférences à l'Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines, écrit dans Le Figarovox :
"[…] Vous avez défendu l'idée d'un mariage pour tous, et vous rappelez dans votre livre le rôle éminent que vous avez joué auprès de François Hollande dans ce dossier. Ce mariage, fondé sur l'amour, dont vous nous démontrez aujourd'hui, au travers de vos aventures publiques, l'éminente fragilité.
Vous avez souhaité, avec d'autres, dont quelques femmes acharnées, déconstruire le modèle patriarcal, inscrire l'égalité dans les unions, et faire de piètres sentiments et de promesses en l'air le socle nouveau des familles. Quelle erreur! Aujourd'hui, incrédules, tant la charge est brutale, nous assistons au spectacle indécent provoqué par votre légèreté. Vous montrez comme il est dangereux pour une génération de croire impunément pouvoir bouleverser des mécanismes juridiques mûris par le temps et pensés pour traverser les siècles. Chacune d'entre nous peut bien mesurer la violence de ce que vous avez récemment subi, mais aussi la relativité des sentiments que vous avez un temps éprouvés, et considérer que c'est avec sagesse que jamais nos grands juristes français n'ont fondé sur les sentiments le mariage destiné à consolider la cellule familiale.
Vous avez récusé l'indissolubilité imaginée par les pontifes romains pour garantir une sécurité aux femmes, et particulièrement à celles, qui, à l'instar d'Ingeburge, épouse de Philippe-Auguste, pouvaient souffrir d'un abus marital, d'autant plus cruel qu'il était le fait du prince. Vous avez renoncé même à la sacralité du mariage civil, prudemment conservée par les rédacteurs du Code, conscients de la nécessité de conforter les unions, après la tragique expérience révolutionnaire du mariage-contrat laissé à la merci des humeurs de l'une des parties. Et ce rappel de la dimension publique du mariage, «réunion d'un homme et d'une femme, association de toute la vie, mise en commun du droit divin et du droit humain», selon la belle formule du jurisconsulte romain Modestin, souligne qu'au-delà des individus, il préside au bien commun et mérite mieux que l'inconstance humaine et le caprice, fût-il royal! […]
L'exemple que vous vous plaisez à donner, sourire satisfait aux lèvres, et qui semble triompher au sommet de l'Etat, est le spectacle dégradant de la femme réduite à rien, précédant de peu la déliquescence de ce mariage pour tous qui ne sera plus demain une protection pour personne. Avec d'autres, vous donnez l'exemple du degré zéro du féminisme, et de votre totale incapacité à vous situer sur un autre plan que celui de votre propre personne. Aujourd'hui, Madame, à travers votre répudiation, c'est la femme jetable dont vous assurez la promotion, alors que beaucoup n'ont, ni le soutien d'un éditeur attentionné, ni même les moyens de leur solitude. De tout ceci, nous ne vous disons pas merci!"
HS
Cruel: seule la vérité blesse…la femme jetable – ou répudiable – illustre la domination de l’homme prédite dans la Genèse. Le plus tragique est l’aveuglement des féministes convaincues de combattre pour une émancipation conditionnant leur bonheur futur!
werther
Bien écrit ! Si cela pouvait servir à quelque chose.
ODE
En lisant ce beau texte une image m’est revenue à l’esprit: sur un quai de gare, une grosse jeune femme à l’aspect banal, visiblement très gentille et peu éduquée, dans les bras d’un immigré et visiblement très amoureuse. Je me suis forcée à me dire que ce jeune homme et cette jeune femme vivraient sans doute une belle et douce histoire d’amour, mais en réalité je l’espérais pour elle. En effet comme le dit ce texte, pour une Valérie T. répudiée et millionnaire, combien de femmes vulnérables et pauvres se retrouvent abusées par un homme sans scrupule (mais bon comédien), qui se joue de leur naïveté et de leur amour (qu’elles ont en abondance) et qui les laisse seules avec un petit bébé qui ne leur ressemble pas?
Au final, ce sont toujours les mêmes qui trinquent quand les friqués s’imaginent que tout le monde vit comme eux.
claire
Le summum fut pour l’homme de leur faire croire que fumer leur donnait de la liberté, que de servir soldat ou de chair à canon était un signe d’égalité et que de prendre pendant 10 ans (moyenne) la pilule pour satisfaire l’homme était aussi un bienfait pour elle !
nemo
Très belle analyse des fondements du mariage institution mystérieuse ou se mêlent le divin et l’humain …
“a contrario” madame Trierweiler lui fait une publicité géniale et démonstrative !
pauvre femme !
LB
Elle est enfin libérée, libérée de toute dignité, de toute pudeur, de toute honte, elle n’était que la troisième, ou la énième.
Nicolas S. lui était aussi polygame, mais il épousait. Le Mitterrand quand à lui était plus discret…et la perfide Albion se délecte c’est pire que de la téléréalité.
Ribault
Finalement c’est Pascal qui a raison ” Qui veut faire l’ange fait la bête”
Maurice
Lorsque l’on détourne un homme de la mère de ses enfants, on ne vient pas se plaindre d’être mal considérer !
Elle récolte ce qu’elle a semé !
Lui, l’homme butineur, il ne mérite même pas le mépris qu’il suscite.
irène
Excellente analyse, merci !
Donnons à nos enfants l’éducation et le goût des vraies valeurs – chrétiennes évidemment – pour leur permettre de construire des relations solides mais avant tout, de rejeter les tentations et sollicitations mauvaises et malsaines.
Pensons aussi que dans le monde pervers dans lequel nous vivons aujourd’hui, pour eux ce n’est pas évident du tout de vivre l’idéal chrétien.
On s’insurge – à juste titre – contre l’avortement mais avant l’avortement, il y a une “coucherie”, pour que la fille veuille avorter c’est souvent que le garçon / potentiel père n’en veut pas, il voulait juste coucher, prendre du bon temps mais pas fonder une famille … Oh combien et malheureusement classique aujourd’hui.
J’ai mal pour toutes ces jeunes filles qui essaient de trouver leur chemin vers l’amour et le mariage et se font balader par des jeunes (ou moins jeunes) hommes qui n’ont plus de respect pour la femme et son corps, qui ne veulent plus s’engager, qui veulent juste “consommer”.
Non, en effet, ce déballage pathétique et pitoyable de la répudiée de l’Elysée ne sert nullement la cause de la femme, la vraie !
Merci de m’avoir lu.
Yvon
Mégère/Adultère/Trierweiller
Jean Ferrand
L’indissolubilité n’a pas été inventée par les pontifes romains mais par le Christ : “Nul ne séparera ce que Dieu a uni.”
Jean Ferrand
D’ailleurs on ne peut séparer, le voulût-on. Le premier mariage subsiste. Et les époux se retrouveront un jour ou l’autre : pour un enterrement, par exemple. Qui n’enterre un membre de sa famille ?
Rouletabille
Irène écrit, “Merci de m’avoir lu” et moi je lui réponds, merci pour votre écrit.
jane
Très bon article… mais je crois bien que cette femme ne réfléchisse pas plus que son ancien amant Elyséen. Le mariage, qu’ils ont refusé, est fait justement pour garantir la cohésion de la famille.
Elle s’est vengée de lui en écrivant toute sa rancœur de femme “jetée”.
Se souvient-elle qu’elle a trompé son mari et perturbé la vie de ses enfants ?
Pas très moral tout cela, méditons plutôt sur les conséquences de l’adultère.
Jean-Marc Bt
Ces commentaires élevés feraient presque oublier que ce livre a probablement été écrit pour “faire” de l’argent, dieu de notre temps.
cril17
Et avec la femme jetable, voici le député jetable au nom des valeurs de la démocratie …
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/couacs/2014/11/27/25005-20141127ARTFIG00197-fromantin-s-attire-les-foudres-de-l-udi-pour-son-vote-contre-la-resolution-sur-l-ivg.php
professeur Tournesol
ça n’a pas gêné Mme Trierweiler que François Hollande “jette” Ségolène Royal pour ses beaux yeux, et qu’elle même “jette” Monsieur Trierweiler.
D’ailleurs il n’y a pas que la femme qui soit jetable, ce n’est pas forcément la femme naïve et amoureuse qui est “jetée” par un affreux mâle qui ne pensait qu’à s’amuser, c’est parfois l’inverse. Evitons cette opposition entre hommes et femmes et de “stigmatiser” la moitié masculine de la population.
DUPORT
Exactement la femme kleenex !!
Pour DSK comme pour Hollande…