Tel est l'avis de Jacques Bichot, qui livre une longue analyse, dont voici un extrait :
"Le projet gouvernemental de réforme des retraites devrait permettre de
réduire des deux tiers le déficit 2020, à environ 16 milliards d’euros
au lieu de 45 milliards prévus en l’absence de nouvelles mesures. Une
telle réforme n’est donc pas inutile. Elle est néanmoins décevante : il y
avait tellement à faire, en comparaison de ce qui va être fait, et il
aurait été possible de faire tellement mieux ! […]Les départs à la retraite avant 62 ans vont ainsi être interdits, sauf
cas particuliers (carrières longues et pénibilité). N’aurait-on pas pu
procéder de manière moins dirigiste ? […] À la liberté et à la responsabilité individuelle, conformes au principe
de subsidiarité, les pouvoirs publics ont préféré une solution dirigiste
: obliger les Français à se comporter de la manière jugée bonne en haut
lieu. Les citoyens sont considérés par nos dirigeants comme des
incapables majeurs dont les pouvoirs publics doivent assurer la tutelle
pour les empêcher de commettre des bêtises, comme de liquider leur
pension trop tôt au risque de ne pas avoir assez d’argent pour vivre
correctement. […]Nous sommes dans la politique spectacle, dans le royaume des apparences
et des faux-semblants […]. Le méli-mélo entre finances de l’État et finances sociales,
sans cesse développé depuis 1995, et, la tuyauterie digne d’une usine à
gaz qui en est la conséquence, facilitent la tâche aux illusionnistes ;
ce n’est pas pour rien que les gouvernements successifs leur sont si
attachés."
Matthias
… ah tiens? Jacques Bichot cesserait donc de promouvoir les idées de l’UMP?