La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse a présenté à la communauté universitaire une nouvelle version du texte sur les universités, amendée des trois points qui faisaient blocage – notamment la symbolique question de la sélection en master 1. Bruno Julliard (UNEF) a estimé :
"Le texte était inacceptable il y a une semaine parce qu’il dénaturait le modèle universitaire français: aujourd’hui nous sauvons l’essentiel"
Forts de ce succès, les syndicats ne risquent-ils pas d’engager un bras de fer avec le gouvernement lors de la rentrée de septembre pour vider de leur substance les réformes annoncées ?
On peut se demander ce que ce repli augure du souhait exprimé par Gérard Gachet sur son blog :
"Notre pays, lui, n’a pas eu la chance ces dernières décennies d’avoir à sa tête une Thatcher ou un Reagan. Les grandes réformes y restent toujours à accomplir, avec dix ou vingt ans de retard sur nos principaux partenaires. Nicolas Sarkozy semble bien décidé à "faire le job", comme disent les Anglo-Saxons. Mais il lui faudra, pour réussir, être capable d’affronter sans faiblir des oppositions dures tout en faisant preuve d’une grande force de conviction et d’un sens aigu de la communication."