François Morinière, président du directoire du groupe Bayard depuis le 1er novembre, a fait face le 25 novembre au comité social et économique (CSE) des syndicats qui s’opposaient au rachat de l’ESJ Paris, école de journalisme, en compagnie des groupes de Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Rodolphe Saadé, Pierre Gattaz… Morinière s’est voulu rassurant : le groupe se retirera, a-t-il affirmé, si les « standards professionnels et déontologiques » ne sont pas au rendez-vous dans cette école.
L’Humanité révèle que François Morinière vient d’embaucher Alban du Rostu en tant que « directeur de la stratégie et du développement » du groupe Bayard. Avant de devenir le bras droit de François Morinière, il a, pendant plusieurs années, tenu un rôle similaire auprès de Pierre-Édouard Stérin, comme directeur général, jusqu’en juillet 2024, du Fonds du bien commun, finançant des projets catholiques. Par ailleurs, François Morinière est, depuis la fin 2023, le président du fonds de dotation de la Nuit du bien commun, l’événement de charité imaginé en 2017 par Pierre-Édouard Stérin.
D’après le Monde, Alban du Rostu avait, le 11 juin dernier, peu après la dissolution, proposé des « renforts » à Éric Ciotti pour ses listes d’alliance avec le RN. Le même jour, il était à Marianne pour défendre le projet de rachat – rejeté ultérieurement – de l’hebdomadaire par Pierre-Édouard Stérin.
François Morinière a assuré devant les représentants syndicaux, qu’Alban du Rostu n’aurait « pas de rôle éditorial du tout » et qu’il se concentrerait sur « l’évolution des métiers dans le groupe ».
Ghislain Lafont, longtemps à la tête du conseil de surveillance du groupe Bayard, vient de prendre la présidence du Fonds du bien commun pour le compte de Pierre-Édouard Stérin. En 2017, il s’était porté candidat aux élections législatives, dans le cadre de l’appel du maire de Neuilly Jean-Christophe Fromantin, et avait eu le courage de répondre aux questions que nous lui avions posées. Il déclarait alors :
j’imagine que certaines personnes pourraient s’étonner que je réponde à ce blog, qui est l’objet de critiques et de divers commentaires. Je le lis de temps à autre et n’ait jamais trouvé rien à redire de grave qui justifie de tels jugements. En France, nous sommes champion pour mettre les gens et les idées dans des cases et des étiquettes, qui peuvent avoir bon dos. Je vais partout et répondrais à cela : Et pourquoi pas ? Et si d’autres supports médias (presse, radios tv etc.) de quelques couleurs et sensibilités politiques, religions, etc., que ce soient, m’invitaient à venir leur parler, je viendrais. Dans la mesure ou je resterai maitre de mes propos et qu’ils soient bien repris tels quels. C’est le cas de ce blog, puisque je l’ai demandé préalablement à ses responsables qui m’invitent à y parler et que cela m’a été confirmé.
lecer
Quand cessera-t-on de devoir passer sous les fourches caudines des ennemis de la France et finasser pour faire entendre notre voix ? LA PEUR DOIT ENFIN CHANGER DE CAMP. Notre pays ne se redressera qu’à cette condition.