… est interviewé dans Présent de samedi (ici sur abonnement, demain en kiosque.) Cet intelligent entretien mérite d’être lu en entier. Extraits:
"Je ne sais pas si j’aurais la force morale de donner ma vie pour ma foi, mais la force pour donner un siège dans la Commission européenne, oui."
"(…) Le principe qui a été affirmé contre moi est un principe très dangereux, antilibéral, et qui peut justifier la discrimination contre des chrétiens. (…) Il y a une moralité officielle dont le seul principe est l’interdiction d’avoir des convictions morales."
Mais un commentaire de Présent insiste aussi sur l’ambiguïté de l’affaire Buttiglione:
"S’il revendique, en effet, sa foi au grand jour et entend conserver sa liberté de penser et de parler, le ministre italien se refuse à en tirer quelque application que ce soit en politique, et dans la vie publique en général. Pour le catholique, l’homosexualité est un péché, mais le politique se refuse à le savoir. (…) Malgré tout, Rocco Buttiglione aura eu le mérite de faire céder le politique devant le chrétien. En notre troisième millénaire, le fait est suffisamment rare pour être salué."