Alors que Jean-Yves Camus dresse un portrait assez complet et objectif de Roger Holeindre, Causeur publie à nouveau une interview très intéressante de ce dernier de 2017 mais toujours d’actualité. Extraits :
Tous les attentats islamistes perpétrés en France depuis 2015 ont été le fait d’enfants d’immigrés. A votre avis, ce scénario était-il inéluctable ?
Ce que nous vivons est dû à des décennies d’immigration massive totalement abandonnée à elle-même. Tout a été fait pour que les enfants d’immigrés ne se sentent pas Français ! Quand j’étais député de Seine-Saint-Denis, de 1986 à 1988, je suis monté des dizaines de fois le mercredi à la tribune. Je parlais constamment de l’apprentissage et des mouvements de jeunes tandis que les autres députés criaient : « Holeindre nazi ! Jeunesse à Pétain ! » et me traînaient dans la boue. Je voulais que l’apprentissage commence à 14 ans parce que si on laisse les gamins en échec scolaire mettre le boxon à l’école sans que personne ne s’occupe d’eux, il est trop tard à 16 ou 17 ans pour leur faire mettre les mains dans le cambouis. Il y a encore de bons ouvriers en France capables de former des jeunes. Or, un jeune auquel on montre un moteur de voiture complètement en rade et qui réussit huit jours plus tard à le faire marcher est sauvé pour la vie. La ministre du gouvernement Chirac chargée de l’apprentissage me répondait sans arrêt : « Mon cher ami, vous savez bien que ça n’est pas possible ! » Pourquoi ? Je n’ai jamais eu la réponse.
Mais les enfants des banlieues ne sont pas totalement livrés à eux-mêmes, loin s’en faut. À la fin de votre dernier livre La réconciliation nationale. Lettre ouverte aux Français musulmans (Apopsix, 2017), vous énumérez les plans d’aide successifs aux banlieues depuis vingt-cinq ans et arrivez au total… de cent milliards d’euros !
La banlieue n’a pas été abandonnée sur le plan financier. Mais ce n’est pas avec les « grands frères » qu’on va régler le problème. Ces grands frères n’ont jamais eu aucune formation. Lorsque j’étais député de Sevran, Tremblay et Villepinte, j’ai bien vu comment les choses se passaient sur place. A l’époque, le maire communiste de Sevran m’a à plusieurs reprises envoyé des jeunes qu’il avait sous la main pour me casser la gueule. En cinq minutes, j’arrivais à les convaincre que j’avais raison contre leur laxiste de maire. Mais, depuis quarante ans, tout ce que propose Jean-Marie Le Pen a été assimilé à du nazisme, ce qui explique le marasme dans lequel la France est plongée. Nous défendons pourtant les bases-mêmes d’une nation – frontières, peuple, préférence nationale – que nos opposants critiquaient. Je crois en la France et n’ai rien contre les étrangers qui viennent chez nous, à condition qu’ils n’essaient pas de nous imposer leurs coutumes et ne crachent pas sur la France. Je demande simplement que les frontières soient moins ouvertes, et qu’on accueille les immigrés dont on a besoin, comme le fait le Canada.
En tant que partisan de l’Algérie française, vous vous faites même l’avocat d’une vision assimilationniste de la nation. Quoiqu’hostile à l’immigration de masse, croyez-vous l’islam soluble dans la République ?
Je ne suis pas anti-musulman : en Algérie, j’ai dirigé une troupe scoute et une maison des jeunes. 450 gosses en tout. Lorsque Charlie Hebdo a sorti les caricatures de Mahomet, j’ai même publié un communiqué m’élevant contre ces dessins pour dire que l’islam n’était pas ma religion mais qu’il fallait la respecter. Dans l’armée, l’islam n’était parfois pas sans poser problèmes, par exemple, les sous-officiers algériens musulmans mariés n’amenaient jamais leur épouse aux soirées. Il est sûr et certain que l’islam a été l’obstacle principal au fait que les Algériens deviennent entièrement des Français. Mais j’ai tout fait pour qu’ils le deviennent, sans jamais critiquer leur religion, sauf les demandes communautaristes de viandes hallal qui, comme le casher, compliquent la vie sociale en instaurant des espaces séparés dans les cantines et ailleurs.
Sur ce point, votre discours est assez proche des positions de Marine Le Pen, que vous critiquez par ailleurs…
Je suis membre fondateur du Front national que j’ai quitté lors de son élection à la présidence. Marine Le Pen ne croit en rien, sauf en ses chances de devenir présidente de la République. Elle n’a ni les idées politiques de son père ni les miennes. J’aurais préféré que Marion Maréchal-Le Pen soit candidate à la place de sa tante. C’aurait été un joli coup car elle est jeune, belle et présente bien. De surcroît, je ne l’ai jamais entendue dire de bêtises. L’avenir de notre pays dépend de garçons et de filles comme elle qui s’assument comme des gens de droite (…)
philippe paternot
j’ai vu une vidéo de R Holeindre sur tvlibertés, quel homme honnête et juste, digne d’admiration